Art contemporain

Quelle crise ?

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 26 mai 2009 - 454 mots

Le marché de l’art contemporain retrouve une certaine assurance, la spéculation en moins.

NEW YORK - Les ventes de prestige d’art contemporain à New York ont obtenu d’excellents résultats chez Sotheby’s et Christie’s, avec respectivement 81 % et 91 % de lots vendus. « Le marché de l’art contemporain est vivant et se porte bien », a déclaré Tobias Meyer, directeur international du département d’art d’après guerre et contemporain de Sotheby’s et commissaire-priseur de la vente. « Les estimations avaient été réévaluées. Le marché a répondu positivement », indique Grégoire Billault, responsable du département de Sotheby’s France. Chez les deux auctioneers, pour lesquels le mot « crise » est aujourd’hui proscrit, on estime avoir retrouvé la confiance des collectionneurs.
La vente de Christie’s comprenait une vingtaine d’œuvres de la collection Betty Freeman parmi lesquelles : Beverly Hills Housewife (1966-1967), tableau de David Hockney parti au prix record de 7,9 millions de dollars (5,8 millions d’euros) ; Frolic (1977), toile de Roy Lichtenstein qui s’est vendue à hauteur de 6 millions de dollars ; et Grey (1954), rare peinture de Sam Francis adjugée 3,6 millions de dollars, au-dessus de son estimation haute. Ocean Park No. 117 (1979), tableau lumineux de Richard Diebenkorn, est monté à 6,5 millions de dollars, son estimation haute, soit près du prix record de 6,76 millions de dollars obtenu le 16 mai 2007 à New York chez Christie’s.
Chez Sotheby’s, une toile de Martin Kippenberger faisant partie d’une rare série d’autoportraits peints à la fin des années 1980 a atteint l’enchère record de 4,1 millions de dollars. Le dernier tableau de cette série passé en vente publique était monté à 717 500 dollars le 16 novembre 1999 à New York chez Christie’s. Chez les deux maisons de ventes, les prix ont été solides pour les œuvres rares d’artistes considérés comme des valeurs sûres, à l’instar de Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol ou Alexander Calder.
L’art plus contemporain n’est pas en reste puisque, chez Sotheby’s, un Baroque Egg with Bow de la série Celebration de Jeff Koons est parti à 5,4 millions de dollars (sous son estimation de 6 à 8 millions de dollars), et que deux œuvres, respectivement de Christopher Wool et Dan Colen, ont atteint les prix records de 1,8 million et 386 500 dollars. Chez Christie’s, Night Fishing (1993), huile sur toile de Peter Doig, a trouvé preneur à 4,6 millions de dollars, au-dessus de son estimation haute.

SOTHEBY’S
Estimation : 52 à 72 millions de dollars
Résultats : 47 millions de dollars
Nombre de lots vendus/invendus : 39/9
En valeur : 78 %

CHRISTIE’S
Estimation : 71 à 104 millions de dollars
Résultats : 93,7 millions de dollars
Nombre de lots vendus/invendus : 49/5
En valeur : 94 %

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°304 du 29 mai 2009, avec le titre suivant : Quelle crise ?

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