Zurbarán, père et fils

Un répertoire iconographique de la Contre-Réforme

Le Journal des Arts

Le 10 avril 1998 - 390 mots

En hommage à Francisco de Zurbarán, dont on commémore le quatrième centenaire de naissance, le Musée national d’art de Catalogne regroupe par thèmes iconographiques 28 tableaux du maître espagnol, dont un Christ en croix inédit, ainsi qu’un ensemble de toiles de son fils, Juan de Zurbarán.

BARCELONE (de notre correspondante) - Des musées et des collections privées d’Espagne, de France, de Grande-Bretagne, d’Ukraine, de Finlande et des États-Unis ont été mises à contribution pour réunir 28 toiles de Zurbarán autour du fonds propre du Musée national d’art de Catalogne (Mnac).
L’exposition s’articule en quatre parties, qui reprennent les principaux thèmes présents dans l’œuvre du grand peintre de la Contre-Réforme, avec ses vierges caractéristiques, ses saints et ses moines en méditation ou en prières. Il s’agit de compositions simples, directes et émouvantes, qui allient une intensité mystique à un naturalisme austère, où les figures humaines, monumentales et solennelles se détachent généralement sur un fond sombre.

Dans la section des “Immaculées”, on peut admirer la toile du Mnac, qui compte parmi les plus anciennes, ainsi que deux Vierge provenant de collections privées et qui n’ont jamais été exposées en Espagne. Dans la partie consacrée à l’image de saint François, l’un des personnages le plus souvent représenté par Zurbarán, se trouve un tableau de la National Gallery de Londres. Il est accompagné de celui du musée ainsi que de deux autres appartenant à des collections privées. Mais le clou de l’exposition se situe dans la section du Christ en croix, car elle présente une œuvre totalement inédite, propriété d’un collectionneur nord-américain. La quatrième partie, intitulée “Dévotions intimes et natures mortes”, rassemble, entre autres, deux splendides Vierge enfant, l’une priant et l’autre dormant, l’Enfant à l’épine, ainsi que “les deux natures mortes que possède le Mnac et celle qui a été vendue aux enchères l’an dernier à New York pour un montant de 600 millions de pesetas (environ 24 millions de francs)”, souligne Margarita Cuyás, conservatrice du Mnac et commissaire de l’exposition.

Enfin, un espace est réservé à l’œuvre du fils du peintre, où l’on peut voir notamment, ensemble pour la première fois, les trois seules natures-mortes signées de la main de Juan de Zurbarán qui nous soient parvenues.

ZURBAR�?N, jusqu’au 31 mai, Museu Nacional d’Art de Catalunya, Palau Nacional, tél. 34 93 423 71 99, tlj sauf lundi 10h-19h, jeudi 10h-21h, dimanche 10h-14h30.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°58 du 10 avril 1998, avec le titre suivant : Zurbarán, père et fils

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