Les voies de la reconquête

Le programme du nouveau président du SNCAO.

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 9 mai 1998 - 500 mots

Désigné président du Syndicat national du commerce de l’antiquité et de l’occasion (SNCAO), le 19 mars, Michel Gomez veut s’employer à mieux faire connaître la profession en organisant une journée nationale de la Brocante. Pour reconquérir les adhérents, il propose de se rapprocher de la base et de multiplier rencontres et réunions.

PARIS - Baisse des adhérents, tensions au sein du conseil d’administration, déficit du budget et, pour couronner le tout, un contrôle fiscal. Voici les quelques dossiers chauds auxquels va devoir s’atteler le nouveau président du SNCAO, Michel Gomez, qui s’emploie  à déminer le terrain en n’hésitant pas à remettre à l’honneur la méthode Coué. Les luttes de clan ? “On ne peut pas véritablement parler de situation de crise. Nous sommes un syndicat professionnel animé qui comprend plusieurs tendances et rend possible l’expression de la diversité des points de vue, affirme-t-il. Le vrai problème de notre profession vient d’une certaine désaffection de nos adhérents. Elle s’explique en partie par la morosité de la conjoncture, cette dernière étant encore aggravée par la concurrence déloyale du marché clandestin qui continue à prendre de l’ampleur, malgré nos multiples interventions. Les pouvoirs publics manifestent un certain laxisme en la matière”. Le syndicat a toutefois commencé à agir en obtenant, en 1997 précise-t-il, l’obligation de requérir l’autorisation du président de la Chambre de commerce pour qu’une foire puisse se créer. Le déficit ? Ce n’est qu’une difficulté passagère et, globalement, la situation reste saine. Le contrôle fiscal ? Il ne s’agit que d’un point de détail ; celui-ci ne remet nullement en cause la gestion du syndicat menée par les responsables passés ou actuels.

Michel Gomez se fait plus précis quand il s’agit d’évoquer ses propositions pour redresser la barre. Premier objectif : mieux faire connaître la profession en créant, à l’exemple de la fête de la Musique, une journée nationale de la Brocante. Seconde priorité : reconquérir les adhérents. “Ils sont actuellement 2 500. Notre préoccupation principale est de les remobiliser en multipliant les rencontres et en organisant des réunions regroupant quatre ou cinq départements. Nous bannirons, pour cela, toute notion centralisatrice et “parisianiste”. Cela sera d’autant plus facile que moi-même, les deux présidents délégués ainsi que le trésorier exerçons notre métier en province”.

Michel Gomez veut aussi miser sur une meilleure communication, tant en direction des médias que des foires et salons français qui drainent une part de plus en plus importante de l’activité commerciale. Le syndicat pourrait profiter d’une présence plus active dans ces manifestations pour se rapprocher de ses adhérents potentiels. Dernier volet : le nouveau président prévoit un redécoupage géographique de l’action du SNCAO entre cinq grandes régions, dont le champ couvrira celui choisi par les nouvelles divisions établies par France Télécom avec la numérotation à dix chiffres. “Chaque entité géographique sera représentée par un responsable national chargé d’entrer en contact avec les acteurs départementaux. Nous allons également nommer des responsables dans chaque département, qui s’efforceront de développer le plus largement possible les rencontres avec les non adhérents”.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°60 du 9 mai 1998, avec le titre suivant : Les voies de la reconquête

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