Nous demandons chaque quinzaine à un marchand de nous présenter l’objet de sa galerie – simple ou précieux – qui lui tient le plus à cœur, en nous expliquant pourquoi.

Le coup de cœur de Vincent L’Herrou, antiquaire

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 9 mai 1998 - 186 mots

Cette quinzaine, l'antiquaire Vincent L’Herrou a choisi de nous présenter une urne mystérieuse datant de la fin du XVIIIe siècle.

L’urne mystérieuse est une coupe creuse en porcelaine de la Compagnie des Indes. Elle date de la fin du XVIIIe siècle. “Sa singularité provient de son décor séditieux, où l’on découvre cachés les profils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Le piédouche de l’urne et les branches du saule pleureur, que l’on aperçoit au fond de la coupe, délimitent en blanc les deux profils de l’infortuné couple royal et celui du Dauphin”, explique Vincent L’Herrou. Le décor a été réalisé en Chine, à partir d’une gravure publiée clandestinement pendant la Révolution qui se trouve aujourd’hui à la Bi­blio­thèque nationale de France.

Cette série a été commandée par des émigrés en mémoire du couple royal. “Il s’agit d’une des dernières reliques de la Monarchie. Les autres pièces de ce service ont été dispersées à travers le monde. Une assiette se trouve aujourd’hui dans la collection Mc Cann à New York, tandis qu’un vase est au Musée des arts décoratifs de Bordeaux”. Prix : 20 000 francs environ.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°60 du 9 mai 1998, avec le titre suivant : Le coup de cœur de Vincent L’Herrou, antiquaire

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