Le coup de cœur de Éric Philippe

Antiquaire

Le Journal des Arts

Le 22 mai 1998 - 205 mots

Nous demandons chaque quinzaine à un marchand de nous présenter l’objet de sa galerie – simple ou précieux – qui lui tient le plus à cœur, en nous expliquant pourquoi.

Cette paire d’urnes en fonte à patine blanche, réalisées par l’architecte et artiste Rolf Bolin (1895-1933), a été exposée en 1925 à Paris, lors de l’Exposition des arts décoratifs où elles trônaient à l’entrée du pavillon suédois. Elle provient de la fonderie de Näfveqvarn, créée en 1860, située au sud de Stockholm, non loin de la mer Baltique, dans le Braviken, région forestière riche en minerais. En 1921, la fonderie a lancé un concours pour découvrir de nouveaux artistes. Rolf Bolin, architecte de formation spécialisé dans l’architecture d’intérieur, fut un des lauréats de cette compétition. Ceci l’amena à dessiner par la suite des modèles en fonte, au nombre desquels figure cette paire d’urnes dont le décor en relief représente différents sports. “Il s’agit d’un exercice de style, explique l’antiquaire Éric Philippe. Cette œuvre s’inscrit dans un mouvement artistique, le “Swedish Grace”, qui a généré des œuvres pleines de finesse, d’inspiration étrusque, romaine ou égyptienne, mâtinées d’un esprit suédois. Cet objet est empreint de puissance, et en même temps très gracieux.” Prix : 85 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°61 du 22 mai 1998, avec le titre suivant : Le coup de cœur de Éric Philippe

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