Hausse des vols d’œuvres d’art

Groupes de malfaiteurs organisés et filières internationales

Par Jean-Marie Schmitt · Le Journal des Arts

Le 5 juin 1998 - 342 mots

La question d’un parlementaire au ministre de l’Intérieur donne l’occasion d’un bilan des délits contre les biens culturels, ainsi que des actions des services de répression, en particulier de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), renforcé par la mise en œuvre de la base de données Treima.

PARIS - Répondant à l’inquiétude manifestée par le sénateur Alfred Roy sur la recrudescence des vols d’œuvres et d’objets d’art, le ministre de l’Intérieur dresse un bilan de la situation, en constatant un léger accroissement des délits recensés en 1997 ( 2 %) après une décrue importante (-40 %) entre 1994 et 1996 (de 6 718 à 5 443 vols constatés).

La réponse souligne l’implication de “groupes de malfaiteurs spécialisés et bien organisés, tant au niveau de la réalisation des cambriolages qu’au niveau du recel et de l’écoulement des biens dérobés, dont la circulation rapide se fait de plus en plus à travers des filières clandestines internationales”. Le texte souligne le rôle particulier de l’Office central de répression du vol d’œuvres et d’objets d’art, créé en 1975 et devenu depuis l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels.

L’OCBC coordonne les actions nationales des différentes administrations – police, gendarmerie... – et assure les liaisons internationales via l’OIPC Interpol, ainsi que les canaux européens Schengen et Europol. Le ministre souligne le développement “sans équivalent” de la base de données Treima, qui recense tous les biens volés en France, et les vols importants en Europe et à l’étranger qui lui sont communiqués par Interpol. Cet outil “associe la photographie de l’objet volé et sa description détaillée sur la base d’un thesaurus rendant plus aisées les recherches”. Il a été récemment adopté par le ministère de la Culture et le groupement des assureurs français Argos, ainsi que par la Belgique.

En ce qui concerne l’année 1997, les actions de l’OCBC ont permis la découverte de 1 089 objets d’art volés, pour une valeur de 78 millions de francs. La réponse ne mentionne pas le nombre d’objets qui ont pu être restitués.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°62 du 5 juin 1998, avec le titre suivant : Hausse des vols d’œuvres d’art

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