Maîtres anciens : le tiercé gagnant

Stubbs, Van Goyen, Vernet l’emportent à Londres

Le Journal des Arts

Le 28 août 1998 - 238 mots

Établi à Londres sur Bond Street, Peter Mitchell dirige avec ses deux fils William et James la galerie de tableaux anciens fondée par son père en 1930. Il commente les ventes de cette spécialité qui se sont tenues cet été à Londres.

LONDRES - Mis à part le grand tableau de George Stubbs provenant de Wentworth vendu par Christie’s, les vacations de maîtres anciens de ce premier semestre se sont révélées plutôt ternes. Aucune collection importante n’a été confiée aux auctioneers, qui peinent à réunir des tableaux de grande qualité. Trop souvent, les œuvres proposées ont souffert d’avoir déjà figuré dans les circuits de vente ou de n’être pas en assez bon état.

Ces vacations ont rappelé trois principes de base du marché de l’art. L’œuvre exceptionnelle d’un artiste, qu’il s’agisse de Vernet, Vanvitelli, Van Goyen ou Strozzi, exerce un attrait tout à fait justifié. Les maisons de vente se livrent une concurrence acharnée pour convaincre les vendeurs éventuels de s’engager chez elles, mais des estimations trop élevées découragent les enchérisseurs. Ainsi, plusieurs tableaux intéressants n’ont pas trouvé preneur, comme cette peinture de fleurs du Napolitain Paolo Porpora chez Sotheby’s, estimée entre 200-300 000 livres sterling (2 à 3 millions de francs), ou Saint Joseph et l’Enfant Jésus par Murillo, estimé 400-600 000 livres, provenant pourtant d’une excellente collection particulière espagnole. Enfin, il se confirme que le prix d’un tableau ancien est largement inférieur celui d’une œuvre moderne.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°65 du 28 août 1998, avec le titre suivant : Maîtres anciens : le tiercé gagnant

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