Un art trompeur

Le Journal des Arts

Le 25 septembre 1998 - 244 mots

Y a-t-il aussi des artistes parmi les animaux ? C’est ce que semblent croire deux artistes russes à l’origine d’un projet d’école d’art pour éléphants, en Thaïlande, qui ouvrira en novembre.

NEW YORK. “Depuis des milliers d’années, avant même que n’apparaisse le concept d’art abstrait au XXe siècle, les éléphants savent tracer des lignes sur le sol avec une adresse impressionnante, explique Vitaly Komar. Ce n’est que récemment que les êtres humains ont pris conscience de l’esprit créatif des éléphants”. Aussi a-t-il conçu le “Thailand Elephant Art Project”, en collaboration avec Alex Melamid. Celui-ci a parcouru le pays pour soumettre à des tests plus d’une centaine d’éléphants, afin d’évaluer leur potentiel artistique : “Certains sont très brillants, des artistes de premier ordre.” Pas moins de 30 éléphants vivant dans des zoos américains pratiquent la peinture. Ruby, le plus célèbre d’entre eux, vit à Phoenix, et ses œuvres rapportent 100 000 dollars par an (environ 600 000 francs). Les peintures des éléphants thaïlandais seront vendues et les bénéfices serviront à améliorer leurs conditions de vie. L’école sera constituée de deux antennes, l’une à Ayuthaya, près de Bangkok, l’autre à Cheng-Maï, dans le nord. “Nous négocions actuellement avec la chaîne Starbucks pour que leurs boutiques servent des cafés elephant size dans des tasses décorées de peintures éléphantines, explique Melamid. Nous avons également contacté Walt Disney en vue d’un éventuel partenariat, ainsi que des grands couturiers pour la création d’une ligne de vêtements dans le style éléphant.”

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°67 du 25 septembre 1998, avec le titre suivant : Un art trompeur

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