Pièce à (douze) tiroirs

Un dessin épuré, une ligne symétrique, une attention particulière portée aux détails, tels sont les principales caractéristiques du Coffre à douze tiroirs signé Martin Taylor. Ce dernier a plus particulièrement travaillé sur la finition, “douce comme la soie”, de ce meuble en poirier qui, après ponçage, a simplement été recouvert d’huile de lin et de cire. Le bois n’est ni teinté ni brûlé, à l’inverse de certaines autres pièces qu’il cherche davantage à texturer. Ses quatre faces identiques dissimulent trois tiroirs qui peuvent être actionnés à partir de deux d’entre elles. D’origine américaine – il est né dans le sud du New Jersey en 1961 –, Martin Taylor a appris son métier d’ébéniste dans l’atelier d’un facteur d’orgue du Massachusetts, avant de collaborer avec des designers et des architectes et de réaliser ses propres prototypes. Il a ainsi bénéficié de commandes pour le Musée des sciences et le Musée de l’ordinateur de Boston, ou pour le Sheraton Hotel de San Francisco. Installé depuis octobre 1996 dans la région strasbourgeoise, il est à l’origine de la galerie Taravel-Taylor qui ouvre début décembre. Spécialisée dans le haut de gamme et la pièce unique, elle présentera notamment des céramiques d’Arnold Annen, de l’orfèvrerie de Marie-Pierre Bel et Roland Daraspe, des pièces du tourneur sur bois Fabrice Micha, et des tissus de Marie-Noëlle Fontan ou d’Emily DuBois.