Royaume-Uni

À la gloire de l’Écosse

Le Museum of Scotland fait la fierté d’Édimbourg

Par Giles Waterfield · Le Journal des Arts

Le 22 janvier 1999 - 444 mots

Le nouveau Musée d’Écosse est considéré comme l’une des plus belles constructions de l’Édimbourg de l’après-guerre. Sur les sept étages d’un bâtiment lumineux, ouvert sur la ville, il abrite des collections historiques et propose un parcours retraçant les étapes successives du développement du pays.

LONDRES (de notre correspondant) - Le nouveau Musée d’Écosse a ouvert ses portes en novembre, au moment où les discussions visant à accorder au pays sa propre assemblée parlementaire étaient en cours. Il accueille les collections historiques rassemblées depuis les années 1780, autrefois abritées, comme celles du Musée national des antiquités d’Écosse, dans le même immeuble que la Scottish National Portrait Gallery. Il jouxte le Musée royal écossais, le musée de l’art “industriel” de Chambers Street situé en plein cœur de la ville.

Le mariage entre ces deux institutions a quelque peu tardé, puisque le relogement des collections d’antiquités était envisagé depuis 1952. Seule la détermination dont a fait preuve le secrétaire d’État pour l’Écosse a permis de faire aboutir le projet. La construction et l’aménagement du musée, financés par le Scottish Office, l’Heritage Lottery Fund et une collecte de fonds auprès des Écossais vivant à l’étranger, ont coûté 52 millions de livres sterling (488 millions de francs). La société anglo-écossaise Benson & Forsyth a créé l’un des plus beaux bâtiments de l’après-guerre à Édimbourg. L’immeuble, à la façade en grès de couleur miel, est constitué d’une série de formes massives et irrégulières. Grâce aux larges ouvertures, une interaction permanente s’établit entre l’extérieur et l’intérieur. Les visiteurs peuvent jouir d’une admirable vue sur la ville et la campagne environnante depuis les fenêtres et la terrasse sur le toit. On accède aux collections, conservées sur les sept étages du musée, à partir d’un gigantesque hall d’entrée aussi haut que le bâtiment. Une atmosphère propice à la contemplation des œuvres historiques a été créée par l’organisation complexe des espaces, les couloirs qui découpent le bâtiment, les balcons étroits et abrupts, les différentes formes d’escaliers, et l’aménagement de pièces et de passages de formes irrégulières.

De la Préhistoire à nos jours
Toute l’histoire de l’Écosse et ses développements successifs sont retracés dans un parcours allant de la préhistoire à nos jours. Beaucoup d’attention a été accordée à la présentation, à l’échelle chronologique, et aux reconstitutions.

Le musée a passé commande de plusieurs œuvres contemporaines : une tapisserie de Kate Whiteford accueille les visiteurs, des installations dues à Eduardo Paolozzi et Andy Goldsworthy agrémentent la section préhistorique. Paolozzi a créé douze personnages grandeur nature décorés d’artefacts anciens. Ces œuvres renforcent l’allure dynamique de ce musée, qui n’hésite pas à utiliser les technologies les plus récentes pour présenter dans les meilleures conditions ses collections historiques.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°75 du 22 janvier 1999, avec le titre suivant : À la gloire de l’Écosse

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