La Romaine refait la belle

Par Jean-Marie Schmitt · Le Journal des Arts

Le 19 novembre 1999 - 187 mots

Reconnaissez-vous cette Belle Romaine ? Ce tableau de Modigliani avait fait les beaux jours de Drouot en 1987 ; douze ans plus tard, il a doublé de valeur à New York. Les grandes ventes d’automne ont confirmé la suprématie du marché américain, renforçant d’autant les inquiétudes françaises.

NEW YORK. Le 22 novembre 1987, dans un Théâtre des Champs-Élysées comble, Me Joël-Marie Millon adjugeait 41 millions de francs ce Nu assis sur un divan, dit La Belle Romaine, de Modigliani (1917). Drouot était aux anges : la Compagnie des commissaires-priseurs dispersait en plusieurs vacations la collection Georges Renand, fondateur de La Samaritaine. La vente était le symbole d’un renouveau : public et collectionneurs étaient venus en masse, Paris retrouvait son lustre. Suivaient, dans la foulée, la création des salles de prestige Drouot-Montaigne, une réforme des statuts... Douze ans plus tard, la Belle resurgit, mais à New York, pour être cédée 16,7 millions de dollars (100 millions de francs) par Sotheby’s. Pendant ce temps-là, à Paris, les professionnels français et les parlementaires tenaient une nouvelle fois colloque en s’inquiétant de l’avenir…de ce qui reste du marché. Douze ans déjà.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°93 du 19 novembre 1999, avec le titre suivant : La Romaine refait la belle

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