Sculptures népalaises à New York

Le Journal des Arts

Le 17 mars 2000 - 351 mots

Pendant la Semaine asiatique de New York, du 20 au 23 mars, se tiendront des ventes d’art extrême-oriental, indien et du Sud-Est asiatique : au programme, des sculptures népalaises chez Sotheby’s et les peintures chinoises de la collection Stephen Juncunc III chez Christie’s.

NEW YORK - Deux collections, nées de la rencontre forcée entre l’Orient et l’Occident pendant la Seconde Guerre mondiale, seront mises aux enchères. Celle de trois cents netsuke rassemblés par Raymond Bushell, capitaine en 1945 d’un bateau de sauvetage au large du Japon, sera vendue chez Sotheby’s le 21 mars. Chez l’auctioneer William Doyle, le 20 mars, les peintures chinoises modernes du général Chennault (marié à une Chinoise), qui dirigeait les raids aériens des “Flying Tigers” contre les Japonais, seront cédées au profit d’œuvres pour la coopération entre les États-Unis et la République populaire de Chine. Côté peintures, Christie’s n’est pas en reste ; dans sa vente d’art chinois du 21 mars figureront les œuvres ayant appartenu à Stephen Juncunc III, avec des estimations très élevées, de 600 à 800 000 dollars.

Dans l’ensemble, les ventes seront particulièrement riches en sculptures. Christie’s offrira notamment, parmi vingt-deux pièces chinoises, un panneau polychrome du Xe siècle représentant un gardien, dont on ignore malheureusement la provenance (estimation 400-500 000 dollars). On notera également un bel ensemble provenant d’une collection privée américaine : cinquante-neuf jades sculptés, très prisés dans les années trente et quarante et estimés aujourd’hui moins de 10 000 dollars chacun. Pour sa part, Sotheby’s proposera le 23 mars ce qu’elle considère comme “un des plus beaux ensembles de sculptures du Népal jamais mis aux enchères”, avec des bronzes du Xe au XIVe siècle issus de différentes collections privées (estimation 100-300 000 dollars). La sculpture en terre cuite de l’époque Tang sera bien représentée, avec  la collection Schloss de figurines dispersée chez Christie’s, et les deux maisons proposeront de beaux chevaux de cette période comme de plus anciens. Le marché de l’art coréen repartant après une importante récession ces dernières années, les deux auctioneers organisent une vacation d’art coréen, ironiquement couplée avec celui du Japon, ennemi historique de la Corée.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°101 du 17 mars 2000, avec le titre suivant : Sculptures népalaises à New York

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