D’où viennent les chefs-d’oeuvre ?

Le Journal des Arts

Le 14 avril 2000 - 265 mots

Les œuvres exposées dans le pavillon des Sessions ne proviennent pas exclusivement des fonds du Musée de l’homme et du Musée national des arts africains et océaniens, qui constituent les 250 000 pièces de la collection du futur musée du quai Branly.

Des institutions de province, comme le Musée Calvet à Avignon et le Musée d’Aquitaine à Bordeaux, ont ainsi respectivement prêté un Moai de l’île de Pâques et une sculpture Huaxtèque du Mexique. Parent pauvre des collections françaises, les arts des Amériques bénéficient de prêts de musées mexicain, colombien, nicaraguayen et péruvien. Enfin, l’annexe du Louvre permet de découvrir une trentaine d’acquisitions effectuées pour le futur musée, comme la sculpture mexicaine de Chupícuaro datée entre le VIIe et le IIe siècle av. J.-C. qui sert d’emblème au musée.

Pour ses achats, l’établissement bénéficie d’une dotation de 150 millions de francs, distribuée par l’intermédiaire du Fonds du patrimoine. Un ensemble de 40 objets et deux costumes d’Afrique du Sud, un masque de Tehotihuacán du Mexique, un masque Inuit Yup’iku, un masque de Tunghaj, une statue Uli (18 millions de francs), une statue Malangan de Nouvelle-Irlande, une statuette Tellem du Mali et une tête Sokoto du Nigeria ont été acquises cette année pour un total de 33 millions de francs, dont 10 versés par le ministère de l’Éducation nationale. À titre de comparaison, le Fonds du patrimoine, dont les aides sont débloquées par le ministère de la Culture pour subventionner les achats des musées français, a versé 35 millions de francs en 1999 pour les acquisitions des musées nationaux et 12 millions pour les musées territoriaux.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°103 du 14 avril 2000, avec le titre suivant : D’où viennent les chefs-d’oeuvre ?

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