Une villa contre un Titien

Par Martin Bailey · Le Journal des Arts

Le 14 avril 2000 - 223 mots

Pour financer le redéploiement, dans une villa de Greenwich, d’une importante collection de peintures et d’arts décoratifs rassemblée à la fin du XIXe siècle, soixante-dix de ses chefs-d’œuvre seront bientôt vendus par Christie’s. Un sacrifice nécessaire pour assurer la pérennité de l’ensemble.

LONDRES (de notre correspondant) - Christie’s n’a pas craint de présenter la dispersion, le 5 juillet, de soixante-dix œuvres de la collection Wernher comme la plus remarquable depuis la vente Rothschild, l’an dernier. Y figure notamment un Portrait de Giacomo Doria par Titien, un secrétaire de Riesener et “la plus importante collection d’orfèvrerie offerte aux enchères à Londres depuis un demi-siècle”. Toutefois, le produit attendu de 10 millions de livres (plus de 100 millions de francs) n’aura pas pour seul objet d’enrichir les héritiers de Sir Julius Werhner ; il devrait permettre le redéploiement dans une autre demeure du reste de la collection, rassemblée entre 1881 et 1912, et conservée à Luton Hoo jusqu’en octobre 1997. L’option Somerset House jugée trop onéreuse ayant été écartée, les œuvres pourraient être déposées à Greenwich dans une villa du XVIIIe siècle, Ranger’s House, qui dépend de l’English Heritage. Les négociations semblent bien avancées et l’ouverture est envisagée pour 2002. Auparavant, les indispensables aménagements seront pris en charge par la Fondation Werhner, qui devra également constituer un fonds pour assurer la pérennité de cette collection.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°103 du 14 avril 2000, avec le titre suivant : Une villa contre un Titien

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