Dijon à l’heure du lit

Le Salon des antiquaires fête la toile de Jouy

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 12 mai 2000 - 341 mots

Le Salon des antiquaires de Dijon réunira, du 12 au 21 mai, pour sa 28e édition, 75 antiquaires et 42 brocanteurs qui présenteront principalement quelques très beaux meubles des XVIIe et XVIIIe siècles porteurs d’estampilles, du mobilier régional en bois naturel et des objets d’art.

DIJON - Le XVIIIe siècle reste un des points forts du Salon, comme en témoigne la large place qui lui est consacrée sur de nombreux stands, tel celui de Philippe Bourgeois (Besançon), qui exposera un secrétaire d’époque Louis XVI en marqueterie de bois de rose et d’amarante, estampillé Petit, et celui de Michel Gaymard (Paris), qui montrera un plat en faïence de Rouen à décor dit à l’échantillon, tiré de motifs symboliques chinois. Thierry L’Huillier (Saint-Ouen) a sélectionné  un pot-pourri et son couvercle en faïence de Dijon à décor de lambrequins bleus, Vichot-Corboz (Montmorot), une bibliothèque en placage de bois de rose et d’amarante, estampillée Jean-Baptiste Hedouin. Le XVIIe siècle figurera également en bonne place, notamment sur le stand de Martine et Gérard Bareyre (Agen), qui exposeront une commode Mazarine en marqueterie de bois de couleur présentant un plateau décoré d’un vase fleuri, une façade arbalète et des montants galbés, et sur celui de Colette et Albert Guyon (Baume-les-Messieurs), qui se sont intéressés à un coffret de chirurgien en maroquin sur âme de bois. On trouvera également une large sélection de tableaux, gravures, estampes, livres, objets d’archéologie, tapis et tapisseries, mais aussi des sculptures en bronze et du mobilier Art déco. Comme les saisons précédentes, les visiteurs découvriront une exposition thématique qui portera cette année sur les “Toiles de lit, toiles de Jouy”. Organisée avec la collaboration du Musée de la toile de Jouy de Jouy-en-Josas, elle mettra en scène des lits revêtus de ces toiles peintes, créées par Oberkampf à la fin du XVIIIe siècle. On remarquera notamment un “lit à la polonaise” à deux chevets supportant un baldaquin, ainsi nommé en hommage à la reine de France Marie Leszczynska, et un “lit à la française” orné de tentures reprenant le thème de Diane chasseresse.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°105 du 12 mai 2000, avec le titre suivant : Dijon à l’heure du lit

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