L’architecture Hauvette en six mots

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 30 juin 2000 - 234 mots

La double tutelle exercée sur Christian Hauvette, élève de Jean Prouvé et de Roland Barthes, est trop belle pour ne pas être mentionnée. Mais c’est plutôt vers le versant théorique de l’auteur des Mythologies que se tourne Habitations-palais-machines / Vérité-métaphore-récit, la monographie que lui consacrent les éditions Jean-Michel Place. “L’architecture Hauvette, avant tout, se veut une contemporaine de la fin lyotardienne des grands récits, elle préfère l’infra-signe au slogan, le bruit de fond aux effets de manche”, préviennent en introduction Alice Laguarda et Paul Ardenne. Marqué par le “doute, la technique et la distance” pour les deux auteurs, l’architecte se définit lui-même à la fin de l’ouvrage comme “celui qui formalise des démonstrations architecturales à partir de ces seules prémisses, reconnues comme vraies, et qui prouve, par ses constructions, la vérité de ses conclusions”. Évitant de choisir entre la courbe et la droite, la tendance et le classique, Hauvette manie les deux, comme en témoignent les onze réalisations – dont le futur siège de la Caisse des dépôts et consignations, en collaboration avec James Turrell, sur les quais de Seine du XIIIe arrondissement –, regroupés par ses soins sous les catégories “habitations”, “palais” et “machines” ; illustrations, plans et paroles pluridisciplinaires du sculpteur Denis Pondruel, de l’historien d’art Didier Laroque et du cinéaste Stan Neumann à l’appui.

- Christian Hauvette, Habitations-palais-machines / Vérité-métaphore-récit, ouvrage collectif, éditions Jean-Michel Place, 160 p., 280 F, ISBN 2-85893-541-6

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°108 du 30 juin 2000, avec le titre suivant : L’architecture Hauvette en six mots

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