De l’Arte Povera pour Turin

La fondation de la Caisse d’épargne s’engage

Le Journal des Arts

Le 20 octobre 2000 - 377 mots

La fondation Cassa di Risparmio de Turin (CRT) vient d’acquérir, pour un montant d’environ 5 milliards de lires (17 millions de francs), dix-sept œuvres de l’Arte Povera destinées au Castello di Rivoli et au Musée municipal d’art moderne et contemporain (Galleria Civica) de Turin.

TURIN - Cet ensemble exceptionnel signé Giovanni Anselmo, Alighiero e Boetti, Luciano Fabro, Jannis Kounellis, Mario Merz, Giulio Paolini, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto et Gilberto Zorio est issu de la collection de Margherita Stein, propriétaire de la Galleria Christian Stein, aujourd’hui dirigée à Milan par Gianfranco Benedetti. Cette acquisition a été effectuée dans le cadre de la politique en faveur de l’art moderne et contemporain à Turin lancée l’année dernière par la fondation CRT. Cette dernière consacre un budget record de 9 milliards de lires (30,5 millions de francs) à la programmation d’expositions temporaires et au développement des collections du Castello di Rivoli et de la Galleria Civica. Un comité international composé d’Ida Gianelli et de Pier Giovanni Castagnoli, respectivement directeurs de l’un et l’autre musée, et de Rudi Fuchs (Stedelijk Museum, Amsterdam), sir Nicholas Serota (Tate Gallery, Londres) et David Ross (Musée d’art moderne de San Francisco), décide de la répartition des fonds et définit l’orientation de la politique menée par la fondation.

Turin a constitué le noyau historique de l’Arte Povera, mouvement qui fut soutenu par les galeries Sperone et Christian Stein. “Nous avons l’intention de nous consacrer au patrimoine moderne et contemporain turinois, et plus particulièrement aux années cinquante et soixante, nous a déclaré Andrea Comba, président de la fondation Cassa di Risparmio de Turin. L’acquisition de ces œuvres de l’Arte Povera issues de la collection de Margherita Stein va permettre aux musées de la Ville de présenter un témoignage fondamental de l’un des mouvements italiens les plus appréciés et étudiés, même à l’étranger. Preuve en est l’exposition prévue au printemps 2001 à la Tate Modern de Londres.”

La sélection des dix-sept œuvres a été effectuée à partir d’une proposition concernant un ensemble plus vaste. Le montant de l’offre faite à Margherita Stein a représenté la phase la plus délicate de l’opération, puisque ce type d’œuvres muséales est peu fréquent sur le marché. Cet ensemble sera dévoilé pour la première fois, à partir du 4 décembre, au Castello di Rivoli.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°113 du 20 octobre 2000, avec le titre suivant : De l’Arte Povera pour Turin

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