Phillips se recentre

Il cède 50,1 % de sa branche britannique

Le Journal des Arts

Le 14 septembre 2001 - 344 mots

Le groupe LVMH a annoncé au début de l’été qu’il se défaisait de la branche britannique de Phillips qui entrera dans le giron de Bonhams & Brooks suite à un joint-venture. Chemin faisant, le géant du luxe poursuit la réorganisation de la maison de vente qu’il a rachetée en 1999. Son objectif ? Abandonner le marché moyen de gamme pour se concentrer sur quelques départements clés à New York et Genève.

LONDRES - LVMH a confirmé, cet été, qu’il allait créer un joint-venture avec Bonhams & Brooks, société née du rapprochement il y a tout juste dix mois de la maison de vente Bonhams et du marchand de voitures anciennes, Brooks. “Cette opération n’est pas définitive. Elle doit encore être approuvée par la Commission de Bruxelles”, précise Simon de Pury, président de Phillips.

Il n’y aura pas de transfert financier et LVMH détiendra 49,9 % du capital de la société. Rupert Brook deviendra le président de cette nouvelle entité baptisée Bonhams. L’objectif des dirigeants de LVMH est d’abandonner le segment du moyen de gamme qu’occupait jusque-là Phillips au Royaume-Uni pour se concentrer sur quelques spécialités prestigieuses comme les arts décoratifs, les bijoux, les tableaux modernes et anciens et l’art contemporain. “Nous conserverons des bureaux et des équipes qui seront regroupés sur Grosvenor Street à Londres”, souligne néanmoins Simon de Pury tout en insistant sur le fait que leur activité de ventes se concentrera essentiellement sur New York et Genève. Bien évidemment, l’opération a relancé la rumeur selon laquelle Bernard Arnault serait à nouveau dans la course pour le rachat de Sotheby’s pour créer, ensuite, un réseau de galeries et de maisons de vente spécialisées dans le haut de gamme.

Le nouveau siège social de Phillips sur Bond Street sera rebaptisé, tout comme ses salles des ventes régionales, ce qui signifie que l’enseigne Phillips disparaîtra en grande partie du paysage britannique. “Suite à la réorganisation, les ventes conclues sous l’enseigne de Phillips seront beaucoup moins nombreuses qu’auparavant”, a déclaré Lord Powell, président du conseil d’administration international de Phillips. De nombreux licenciements économiques sont également attendus.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°132 du 14 septembre 2001, avec le titre suivant : Phillips se recentre

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