Art Brussels, 20e

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 17 mai 2002 - 355 mots

La vingtième édition de
la foire Art Brussels qui s’est tenue du 1er au 6 mai,
a confirmé le positionnement d’une manifestation qui s’adresse avant tout aux collectionneurs privés du Benelux et d’Allemagne.
Son succès public s’est encore renforcé cette année avec 24 400 visiteurs, soit une augmentation de 5 % de la fréquentation.

BRUXELLES - Peu d’installations, encore moins de vidéos, mais beaucoup de peintures et de photographies de formats “bourgeois” : telles étaient les œuvres au menu de la dernière foire d’art contemporain de Bruxelles. L’amateur fortuné prêt à dépenser des sommes à sept chiffres en euros aurait eu du mal à trouver les pièces historiques ou celles des jeunes ténors du marché dont les prix ont grimpé inconsidérément en ventes publiques. Pour ceux-là, il leur faudra encore patienter un peu plus d’un mois et l’ouverture de la Foire de Bâle.

Art Brussels n’est pas une manifestation prétentieuse. Ouvertement tournée vers l’art actuel, elle est en adéquation avec son public, constitué principalement de collectionneurs privés venus de Belgique, d’Allemagne et de France. Au fil des allées des halls 3 et 4 de Brussels Expo se succèdent des stands d’un bon niveau, quand ils ne réservent pas de réelles surprises, à l’image de ce premier cercle peint en 1966 par Olivier Mosset proposé par la galerie Martine et Thibault de la Châtre (Paris). Comme si elles s’étaient données le mot, de nombreuses galeries présentaient des œuvres érotiques, voire pornographiques. Ainsi, la galerie 20.21 (Essen) offraient des pièces d’Andres Serrano ou Zoe Leonard, Drantmann (Bruxelles) des Elke Krystufek, Fons Welters (Amsterdam) des dessins de l’Atelier van Lieshout, Contemporary Fine Arts (Berlin) des photographies pornographiques de Thomas Ruff, et même Pietro Sparta (Chagny) qui avait amené des peintures de Ida Tursic et Wilfried Mille. Nombreuses étaient les galeries françaises – parfois jeunes – à avoir fait le déplacement, à l’exemple d’Alain Le Gaillard, Alain Gutharc, Romain Larivière, Frank, Catherine Issert, Polaris-Bernard Utudjian, Kamel Mennour, Papillon-Fiat, Sollertis, Le Sous-Sol, Georges-Philippe & Nathalie Vallois... Une présence soutenue pour cette foire dont le volume d’affaires a été important, même si certains étaient un peu déçu de leurs propres chiffres.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°149 du 17 mai 2002, avec le titre suivant : Art Brussels, 20e

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