Foire d’art moderne et contemporain au monde

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 31 mai 2002 - 228 mots

Au mois de juin coïncident cette année les ouvertures de la plus importante foire d’art moderne et contemporain au monde, celle de Bâle, et de la Documenta, un rendez-vous phare pour la création actuelle qui se déroule tous les cinq ans à Cassel, en Allemagne. Longtemps, cette exposition a fonctionné comme une machine de guerre pour les artistes américains, dans cette ville qui se situait à proximité de la République démocratique allemande. La géographie politique a changé et le directeur artistique de la onzième édition de la manifestation, le Nigérian Okwui Enwezor, l’a délibérément ouverte aux créateurs issus des pays émergents, notamment de l’Afrique. Après avoir organisé quatre rencontres et débats préparatoires à travers le monde, le commissaire a volontairement “délocalisé” la Documenta en prenant en compte ce qu’il considère comme de nouveaux contextes de création et de visibilité des œuvres. Tous ces artistes ne bénéficieront pourtant pas de la même lisibilité à la Foire de Bâle. L’événement, qui réunit la fine fleur des galeries internationales, permet cette année encore – avec son secteur “Unlimited” – à une sélection d’artistes de disposer de conditions similaires à celles des grandes expositions. Plus loin, les “Statements” sont réservés à une jeune génération plus proche de Manifesta, la biennale européenne. Après Rotterdam, Luxembourg et Ljubljana, sa quatrième édition réunit actuellement une soixantaine d’artistes à Francfort, pour un été décidément bien contemporain.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°150 du 31 mai 2002, avec le titre suivant : Foire d’art moderne et contemporain au monde

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