Les nocturnes de la Rive Droite

La manifestation étend cette année son périmètre à l’art vivant

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 27 septembre 2002 - 574 mots

L’art contemporain sera plus présent cette année à l’occasion des Nocturnes de la Rive Droite, le 9 octobre, une date qui est d’ores et déjà remise en cause pour l’édition 2003.

PARIS - Les Nocturnes de la Rive Droite invitent les amateurs d’art à se rendre le soir du 9 octobre chez les antiquaires et galeries de l’un des faubourgs les plus chics de Paris. Bien que l’événement se renouvelle tous les ans à la même époque depuis six ans, aucune édition ne ressemble à la précédente. En effet, les participants ne sont pas les mêmes d’une année sur l’autre. Le rendez-vous culturel attire de plus en plus de marchands excentrés désireux de rencontrer un nouveau public, à l’instar de l’antiquaire Gérald de Montleau installé à l’extrémité ouest de la rue du faubourg Saint-Honoré, au n° 236. Plus au nord du quartier, au 138 du boulevard Haussmann, pour sa première participation, la galerie Les Singuliers ouvrira ce soir-là son exposition de peintures récentes d’André Cervera, un artiste issu de l’école de Sète. Cette année, l’art contemporain fait une belle percée. Deux nouvelles galeries ouvertes à l’art le plus contemporain, parmi les premières du genre dans un secteur traditionnellement voué aux antiquités et aux œuvres modernes, font honneur aux jeunes artistes chinois : les vidéos de Yi Zhou à découvrir chez Noirmont Prospect et les peintures de Xia Fan montrées chez RX font écho à l’exposition “Paris-Pékin”, inaugurée le 3 octobre à l’espace Pierre Cardin. De son côté, Jivko, le sculpteur français d’origine bulgare, exposera une quarantaine de bronzes dont deux pièces monumentales à L’Univers du bronze.

Au total, soixante-dix professionnels se sont mobilisés. Un tiers d’entre eux présente une nouvelle exposition ce jour-là. C’est le cas de Daniel Malingue pour l’art moderne, de la galerie Philippe Gravier qui rend hommage à Jean-Paul Riopelle et à Isabelle Waldberg, ou de la Galerie d’art Saint-Honoré qui présentera une peinture exceptionnelle de Jan Brueghel l’Ancien.

Le thème du livre d’enfant et de ses illustrateurs est décliné à la librairie Chrétien à travers 500 ouvrages et 100 planches originales dessinées par Benjamin Rabier pour Les Contes de l’éléphant rose ou par Joseph Porphyre Pinchon pour les aventures de Bécassine. Christie’s et Sotheby’s, deux forteresses désormais très actives dans le quartier, ne font pas officiellement partie des Nocturnes, mais elles ouvriront peut-être leurs portes pour l’occasion. Un détour chez le spécialiste des peintres flamands des XVe et XVIe siècles au 100, rue du faubourg Saint-Honoré, Georges de Jonckeere, semble inévitable pour découvrir à la fois son nouvel espace et sa nouvelle collection. Saluons aussi l’arrivée de Michel Cabotse qui, après avoir tenu durant quinze ans un stand aux Puces de Saint-Ouen, vient de s’installer au 31, rue de Penthièvre. Son accrochage d’ouverture préfigure un goût pour les peintres français et étrangers de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. L’on peut cependant regretter l’absence de certains grands marchands comme Didier Aaron ou les Perrin, excusés pour cause de Biennale. “Tous les deux ans, nous avons ce problème”, admet Emmanuelle de Noirmont, coordinatrice des Nocturnes. Aussi, l’an prochain, il a été décidé de déplacer l’événement au mois de juin, à quelques jours du Carré Rive Gauche.

- LES NOCTURNES DE LA RIVE DROITE, le 9 octobre de 18 à 22 heures, avenue Matignon, avenue Delcassé, boulevard Haussmann, rue de Miromesnil, rue de Penthièvre, rue du faubourg Saint-Honoré, rue du Cirque, avenue Gabriel, rue Jean Mermoz, 75008 Paris.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°155 du 27 septembre 2002, avec le titre suivant : Les nocturnes de la Rive Droite

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