Au Louvre, la galerie d’Apollon à mi-chantier

Le Journal des Arts

Le 21 février 2003 - 226 mots

Perchés sur un échafaudage de neuf mètres, les restaurateurs s’affairent. Il faut dire que la tâche est immense : la galerie d’Apollon ne compte pas moins de 105 œuvres d’art (peintures, sculptures, tapisseries), intégrées dans la voûte et dans le décor des murs. Premier exemple de galerie royale conçue pour Louis XIV, elle fut construite à partir de 1661 par Louis Le Vau et Charles Le Brun, mais resta inachevée après le départ de la cour pour Versailles. Ce n’est qu’en 1851 qu’elle prit son aspect actuel, dû à l’architecte Félix Duban. En deux siècles, plus d’une vingtaine d’artistes participèrent à son décor : Le Brun mais aussi Lagrenée, Girardon, Delacroix… Très encrassée et dans un état de conservation préoccupant – certaines sculptures étaient notamment menacées d’éclatement –, la galerie a été mise en chantier en 2001. Les travaux, qui prendront fin en 2004, ont pour l’instant mis en évidence l’authenticité et la qualité des peintures de Le Brun. Nettoyé et dégagé de ses repeints, le panneau figurant La Nuit a notamment révélé toute la virtuosité du peintre. Les fissures de la voûte – gigantesque coque en plâtre de 60 mètres de long – sont par ailleurs en cours de traitement. L’objectif des restaurateurs est de retrouver l’état voulu par Duban, qui était parvenu à harmoniser le décor XVIIe siècle avec les réalisations du XIXe siècle.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°165 du 21 février 2003, avec le titre suivant : Au Louvre, la galerie d’Apollon à mi-chantier

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque