Un Français en Italie

Daniel Soutif nommé directeur du Centre Luigi-Pecci

Le Journal des Arts

Le 21 février 2003 - 351 mots

Daniel Soutif vient d’être nommé directeur du Centre d’art contemporain Luigi-Pecci à Prato. Ancien directeur du département du Développement culturel au Centre Georges-Pompidou, à Paris, et familier de la scène italienne, il souhaite jeter des ponts entre la création actuelle et l’art ancien.

PRATO - Né à Paris en 1946, expert musical, critique d’art  (notamment pour Libération de 1981 à 1994) et essayiste, professeur de philosophie de 1972 à 1993, directeur du département du Développement culturel du Centre Georges-Pompidou de 1993 à 2000 et commissaire de plusieurs expositions – parmi lesquelles, à l’occasion de la réouverture de Beaubourg en 2000, “Le temps, vite !” –, Daniel Soutif est un “pilier” du paysage culturel français. Pour autant, le nouveau directeur du Centre Luigi-Pecci n’est pas un inconnu en Italie. Il assurait ces deux dernières années la direction artistique de la foire internationale d’art contemporain Artissima à Turin, et avait organisé la manifestation “Continuité. Art en Toscane 1968-1989” au Palazzo Fabroni de Pistoia en 2002. “La France a une tradition administrative très enracinée, qui influe sur les institutions muséales. En Italie, et plus particulièrement au Centre Luigi-Pecci, j’apprécie la grande disponibilité chez les gens, leur volonté de s’investir fortement sur le plan personnel et une fraîcheur inhabituelle à la réalité française. L’idéal serait d’y introduire un peu de l’administration française, cela donnerait à cet enthousiasme une meilleure efficacité”, nous a déclaré Daniel Soutif, interrogé sur les différences entre les deux pays. À son nouveau poste, il souhaite mener une programmation en partenariat avec différents commissaires et développer des activités aptes à créer un dialogue entre les arts, de la musique au cinéma, du théâtre à la littérature. “J’aimerais le faire sur un mode non systématique, en organisant des expositions thématiques qui confronteraient certains aspects historiques de la création avec d’autres propres au monde contemporain, explique-t-il. Nombreux sont ceux qui rejettent l’art contemporain parce qu’ils ne le comprennent pas. En établissant un dialogue avec l’art ancien, en éclairant la communauté à l’aide de certaines idées, en mélangeant et en assemblant différents aspects, nous obtiendrons alors une image plus lucide de beaucoup de phénomènes artistiques.”

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°165 du 21 février 2003, avec le titre suivant : Un Français en Italie

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