Art Brussels fidèle à sa réputation

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 18 avril 2003 - 343 mots

La 21e foire Art Brussels, qui a réuni cent cinquante galeries du 4 au 8 avril dans la capitale belge, a tenu ses promesses. Les collectionneurs étaient au rendez-vous pour les œuvres d’un prix moyen.

BRUXELLES - Malgré la situation internationale, peu propice aux affaires, la foire d’art contemporain de Bruxelles n’a pas déçu. Face aux grands événements très sensibles à la venue des plus importants collectionneurs mondiaux, son positionnement de foire “locale” lui a sans doute été salvateur. Pour preuve, la fréquentation a augmenté de 29 % par rapport à 2002, avec 31 140 entrées. Les exposants ont souligné l’important nombre de collectionneurs venus de Belgique, des Pays-Bas, d’Allemagne et même de Suisse, et, dans une moindre mesure, la visite de directeurs d’institutions. En outre, Nathalie Obadia (Paris) soulignait que le prix des stands, moins élevé qu’ailleurs, rendait les marchands moins stressés que dans d’autres foires.
Pietro Sparta (Chagny), qui exposait notamment un Diable en néon d’Alain Séchas, déclarait avoir vendu des pièces à des prix moyens, même si les collectionneurs prennent toujours leur temps avant de se décider. Éric Dupont (Paris) et Philippe Casini (Paris) soulignaient le fort intérêt suscité, pour le premier par les œuvres de Cécile Paris et de Damien Cabanes, pour le second par les peintures de Rémy Hysbergue. La foire réunissait un grand nombre d’œuvres d’artistes français, à l’exemple de pièces de Daniel Schlier et de Pierre Savatier sur le stand de Decimus Magnus Art (Bordeaux), et aussi sur plusieurs stands de galeries étrangères, avec des œuvres de Marie-Ange Guillemot chez Herna Hécey (Luxembourg) ou de Mathieu Mercier chez Alimentation générale – art contemporain (Luxembourg). Dans la section “One-man-show”, la galerie Baronian-Francey (Bruxelles) exposait les dernières peintures de Xavier Noiret-Thomet. De dimension humaine, la foire de Bruxelles peut s’enorgueillir d’attirer d’importantes galeries internationales qui hissent vers le haut le niveau général de la manifestation. Ainsi d’Hauser & Wirth (Zurich), Krinzinger (Vienne) ou encore de Patrick Painter (Santa Monica), qui exposait une série de piscines d’Ed Ruscha. Une invitation à plonger dans le grand bain de l’art contemporain...

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°169 du 18 avril 2003, avec le titre suivant : Art Brussels fidèle à sa réputation

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