Détruire, dit-il.

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 18 avril 2003 - 177 mots

Bâtis sur l’héritage du constructivisme et de ses dérivés propagandistes, les collages de Jakob Kolding s’apparentent à un règlement de comptes en bonne et due forme avec l’espace construit. L’artiste, qui a grandi dans les années 1970 et 1980 à Albertslund – banlieue de Copenhague marquée par l’utopie des villes nouvelles et les préceptes de l’architecture moderne –, emprunte à cet environnement mais aussi aux icônes du minimalisme pour livrer des images qui signifient davantage l’échec de la périphérie que les progrès de l’urbanisme. Souvent peuplées de références à la subculture urbaine (skate, hip-hop...) et à ses manières graphiques, les compositions de Kolding évoquent autant le désert des grands ensembles que les énergies qui se déchaînent entre les blocs. À l’invitation du Centre d’édition contemporaine de Genève (jusqu’au 10 mai, 18, rue Saint-Léger, Genève, tél. 41 22 310 51 70), Jakob Kolding expose quelques-uns de ses travaux, parallèlement à la réalisation d’un portfolio de ses œuvres et à la mise en situation d’une de ses affiches dans la ville, réponse à son séjour dans la cité suisse.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°169 du 18 avril 2003, avec le titre suivant : Détruire, dit-il.

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