Production et débords

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 27 juin 2003 - 147 mots

Rigoureusement abstraite dans sa méthode mais parfois figurative dans ses glissements analogiques, la peinture de Bernard Frize ne solde jamais son énigme définitivement, même si elle se construit sur l’affichage de ses composants et de son mode de production. Au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (jusqu’au 28 septembre, 11 avenue du Président-Wilson, tél. 01 53 67 40 00), c’est au sein d’un accrochage raisonné, construit sur une véritable topologie, que se découvrent les travaux de ces dix dernières années, ponctuées de quelques retours en arrière. Impressionnante, la succession de cette centaine de toiles déroule des gestes et des motifs qui se jouent de la peinture, en la tressant, la recueillant et l’épuisant derrière une surface souvent gelée. À l’échelle du musée, les épanchements chromatiques de ces peintures optent pour une dimension qui n’a cependant pas grand-chose à voir avec le glaçage de leurs aplats.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°174 du 27 juin 2003, avec le titre suivant : Production et débords

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