La vente César ajournée

Le tribunal a ordonné une dispersion à l’amiable

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 29 août 2003 - 364 mots

La vente judiciaire d’une quarantaine de sculptures de César, qui devait avoir lieu le 1er juillet à l’hôtel Dassault sous la houlette de Francis Briest, a été annulée quelques jours avant le coup d’envoi, par ordonnance du tribunal et à la demande des héritiers du sculpteur. Une nouvelle facétie ?

PARIS - Depuis le décès de César en décembre 1998, la famille du sculpteur bataille âprement avec la dernière compagne de l’artiste pour la succession. Cinq ans ont passé, mais le problème n’est toujours pas réglé et il faut payer les frais de stockage et d’assurance des œuvres de la succession. Pour ce faire, la vente publique judiciaire d’une quarantaine d’œuvres de l’artiste marseillais avait été décidée par l’administrateur judiciaire et programmée le 1er juillet. La vacation devait rapporter le million d’euros nécessaires à la conservation du fonds César. Elle devait avoir lieu à l’hôtel Dassault, Francis Briest en étant le commissaire-priseur judiciaire. À cette fin, une sélection d’œuvres assez commerciales – des éditions dans l’ensemble plutôt tardives, puisées dans la totalité de l’œuvre du sculpteur – avaient été dûment effectuée. Rien qui amoindrisse la succession. Pourtant, la vente a été annulée à la dernière minute, à la demande des deux parties qui, pour une fois, se sont accordées pour un référé. Plus précisément, la famille et l’ancienne compagne de César ne se sont pas opposées à une vente, inéluctable pour régler ces frais, mais elles se sont exprimées contre le principe de la vente publique. Selon leur vœu, le juge a désapprouvé la vente aux enchères publiques au profit d’une vente de gré à gré. Francis Briest ne cache pas son étonnement : “La vente aux enchères est un des meilleurs instruments pour négocier une collection. Et, pour cette vente, j’avais des acheteurs de toute l’Europe, et même de Taïwan.” D’autant plus que l’obtention de la vente de gré à gré a été soumise à condition. La totalité des 41 œuvres sélectionnées devait être vendue pour la somme requise d’un million d’euros, et ce avant la fin du mois de juillet. Dans le cas contraire, le même ensemble devait repasser à l’encan sous le marteau de Francis Briest cet automne. Affaire à suivre...

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°175 du 29 août 2003, avec le titre suivant : La vente César ajournée

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