Biennale de Lyon

Une biennale taillée pour le musée

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 24 octobre 2003 - 227 mots

LYON

Le terme de biennale ne définit en lui-même rien d’autre qu’une périodicité, mais il est tout de même tentant d’en savoir plus sur ce qu’il regroupe, de Venise à São Paulo en passant par Tirana, Prague, Shanghai ou Cuba. 

Évidemment, ces manifestations n’ont pas grand-chose en commun, d’autant que la 7e Biennale de Lyon (jusqu’au 4 janvier 2004, tél. 04 72 07 41 41, www.biennale-de-lyon.org, lire également le JdA n° 176, 12 septembre 2003) a cassé tous les a priori sur ce type d’événement en refusant toute prime à la jeunesse, à la découverte “exotique” ou à la prise de risque (et donc au ratage), pour une édition maîtrisée comme une grande exposition labellisée “musée”. Profitant pleinement du nouveau site de la Sucrière, la manifestation propose d’importants ensembles monographiques (Larry Clark) et des expositions collectives comme ce dialogue réussi (cf. photo) entre Mark Handforth, Ugo Rondinone, Gary Webb et Dan Coombs. Autre moment fort, Sod and Sodie Sock, l’installation cauchemardesque, martiale et moite de Mike Kelley et Paul McCarthy au Musée d’art contemporain de la ville. À l’Institut d’art contemporain de Villeurbane, c’est le cinéma qui reprend des forces avec Rheinmetall/Fedi 1600 de Rodney Graham – face-à-face sculptural, chrome contre lumière d’un projecteur et d’une machine à écrire – et un film enchanté de Philippe Parreno sur le bâtiment qu’il a conçu avec François Roche en Thaïlande.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°179 du 24 octobre 2003, avec le titre suivant : Une biennale taillée pour le musée

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