Le temps des Villas

Le Journal des Arts

Le 5 décembre 2003 - 203 mots

Venise cache une seconde nature, souvent méconnue des touristes venus admirer les trésors de sa lagune : la civilisation de la Terre Ferme. Après avoir régné sur les mers grâce à ses redoutables galères, la Sérénissime décide à partir du XVe siècle d’étendre sa domination sur le continent. L’arrière-pays voit ainsi la progressive édification de vastes propriétés foncières. À la fois symboles de pouvoir, incarnations d’un statut social et organes gestionnaires d’un territoire, ces villas ont bénéficié du talent d’architectes prestigieux tels que Palladio, Sansovino, Scamozzi, Longhena, et de peintres comme Véronèse et Giambattista Tiepolo. Le contexte de leur construction ainsi que l’évolution de leur décor sont analysés dans un luxueux ouvrage des éditions Citadelles et Mazenod, qui présente de manière détaillée 28 de ces fastueuses demeures. Parmi les incontournables, la Rotonda à Vicence, réalisation la plus célèbre de Palladio, la villa Bertolo Valmarana ai Nani (près de Vicence), illuminée par les fresques de Giambattista et Giandomenico Tiepolo, et la villa Barbaro à Maser, harmonieuse construction palladienne dotée d’un nymphée richement orné et d’un décor intérieur peint par Véronèse.

Francesco Monicelli, Cesare Gerolimetto, Les Villas vénitiennes. Venise en Terre Ferme, éd. Citadelles et Mazenod, Paris, 2003, 318 p., 350 ill., 69 euros. ISBN 2-85088-196-1.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°182 du 5 décembre 2003, avec le titre suivant : Le temps des Villas

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