Mobilier

XVIIIe siècle : nouvelle moisson

Le Journal des Arts

Le 9 janvier 2004 - 425 mots

La galerie Flore présente ses récentes acquisitions, qui seront ensuite exposées dans les plus grandes foires européennes.

 PARIS - Avant d’aller présenter ses découvertes aux collectionneurs de Bruxelles et de Maastricht, la galerie Flore a choisi de les montrer aux amateurs parisiens. Aucune thématique ne préside à cette collection hétéroclite composée d’objets d’art, réunis par le goût et l’œil sûrs de la galeriste Flore de Brantes. « Nous sommes spécialisés dans le meuble XVIIIe siècle, explique-t-elle. Notre propos est d’avoir des pièces de qualité que nous présentons de manière moderne en leur choisissant des tissus et des coloris d’esprit contemporains. Nous voulons montrer que le XVIIIe siècle n’est pas ringard ! » Les nouvelles étoffes tendues sur les fauteuils restaurés témoignent de cette volonté de modernité. Ainsi une petite bergère en bois laqué des années 1760, au dossier de style Louis XV et aux pieds de style Louis XVI, est-elle recouverte de soie italienne mauve et or. Parmi les plus beaux sièges de la présentation se trouvent : un salon d’époque Régence en noyer composé de deux fauteuils et d’un canapé garnis à fond de canne ; une paire de bergères et un canapé à joues en bois laqué Louis XVI estampillés Jacob, et un ensemble de six fauteuils et un canapé en bois dorés et estampillés Dupain. Plusieurs curiosités sont également proposées, à l’instar d’un ensemble de cinq obélisques en laque de Chine noir et or, affichés à 29 000 euros le lot, qui décoraient à la fin du XIXe siècle le hall d’entrée d’un hôtel de Singapour, d’une paire d’encoignures dans leurs jus en laque camomille à décor de paysages chinois, ou encore d’un surprenant objet intitulé Hommage à une exposition polaire et portant les armes de la famille de Savoie, pour 40 000 euros. Quelques pièces s’imposent, comme une table du XIXe siècle décorée de bronze et dont les extrémités ont été découpées en forme de « chapeau de gendarme » pouvant être allongé jusqu’à cinq mètres ; une console et un trumeau italiens en bois laqués avec ses dorures d’origine du début du XIXe siècle, ou une grande cheminée en noyer massif réalisée en Bourgogne et d’époque Régence. Un étonnant ensemble de trois grands miroirs de boiseries en noyer sculpté, doré et argenté, à décor de palmiers et d’oiseaux de paradis, réalisé par la maison Jansen vers 1940 et proposé à 145 000 euros, clôt cette présentation.

NOUVELLES ACQUISITIONS

Jusqu’au 31 janvier, Galerie Flore, 6 rue de Beaune, 75 007 Paris, tél. 01 42 61 42 22, tlj sauf dimanche, 10h-13h et 14h30-19h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°184 du 9 janvier 2004, avec le titre suivant : XVIIIe siècle : nouvelle moisson

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