Documentaire

Arte, entre histoire et histoire de l’art

Par Daphné Bétard · Le Journal des Arts

Le 19 mars 2004 - 378 mots

Arte propose deux épisodes inédits de la série « Les Foyers de la création ».
Lancé à l’automne 2002 (lire le JdA n° 158, 8 novembre 2002), la série documentaire « Les Foyers de la création » explore les liens entre histoire et histoire de l’art à partir des bouleversements politiques, sociaux et artistiques qui ont eu lieu dans une ville donnée à une époque charnière. Deux nouveaux épisodes, consacrés à Séville en 1640 et Paris en 1824, viennent enrichir cette collection qui s’était déjà penchée sur les villes de Bruges, Assise et Rome. Utilisant des sources visuelles très variées (peintures, sculptures, enluminures, extraits de pièces de théâtre ou de fiction…), par de subtiles associations d’idées, le film est un véritable voyage dans le temps qui incite à réfléchir plus largement sur la notion de représentation. La première de ces nouvelles destinations nous entraîne à Séville en 1640. À la tête d’un Empire qui rassemble les colonies d’Amérique, l’Italie, l’Artois, la Flandre, les Pays-Bas, la Franche-Comté, le Portugal et le Brésil, l’Espagne triomphe en Europe au début du XVIIe siècle. Séville en est la ville la plus prospère et la plus prestigieuse. De célèbres artistes y travaillent, tels Zurbarán et Vélasquez, tous deux au service du catholicisme que le roi Philippe V veut voir triompher. Ils peignent les saints, les martyrs ou le Christ en croix dans des représentations sombres et sanglantes. Philippe V entraîne le royaume dans une guerre contre les Hollandais puis contre la France en 1635, avant que les défaites, la famine et la peste ne ruinent le pays. Une période de véritable désolation que dépeignent avec plus de douceur que leurs prédécesseurs des artistes comme Murillo.
Le second épisode explore le Paris du XIXe siècle, marqué par la politique sociale, la lutte contre les injustices et l’émergence d’une classe ouvrière. L’année 1824 voit l’apothéose du romantisme tardif au Salon, tandis que, trois ans plus tard, Niepce photographie le premier paysage vu de sa fenêtre...

Séville 1640, réalisés par Jean-Loïc Portron, puis Paris, 1824, réalisé par Jacques Deschamps (2003 l’un et l’autre, 52 min chaque), pour la collection « Les Foyers de la création », diffusée dans le cadre de « L’aventure humaine », les samedis 20 et 27 mars, à 20 h 45, sur Arte.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°189 du 19 mars 2004, avec le titre suivant : Arte, entre histoire et histoire de l’art

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