Social

Négociations autour du futur Jeu de paume

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 30 avril 2004 - 369 mots

Pour obtenir une suite aux engagements du ministère de la Culture, les salariés des associations appelées à fusionner dans le futur Jeu de paume ont fait grève. L’institution doit ouvrir ses portes le 24 juin.

 Paris - Entamé le 19 avril et suspendu le 23 avril, le mouvement de grève décidé par les personnels des trois associations (Centre national de la photographie, Patrimoine photographique et Galerie nationale du Jeu de paume) appelées à fusionner au sein du nouveau Jeu de paume, consacré à la photographie et à l’image, a été de courte durée, mais semblait malheureusement nécessaire. Depuis l’annonce en novembre 2002 par l’ancien ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, de la création de cet établissement parisien, destiné à fédérer la politique de l’État dans le domaine de la photographie, les salariés (dans leur grande majorité contractuels et non titulaires de la fonction publique) s’étaient en effet inquiétés des possibilités de reclassements offertes, malgré les engagements du ministère. Promesse non tenue pour les délégués du personnel, qui ont appris de la Rue de Valois deux mois avant l’ouverture officielle du lieu (prévue le 24 juin) qu’« aucun contrat administratif n’est actuellement mobilisable, ni le sera dans l’avenir, pour les reclassements des personnels qui ne seront pas repris dans le futur Jeu de paume ». Une vingtaine personnes sur la soixantaine de postes actuellement mobilisés par les trois institutions sont concernées.

Grève suspendue
Reçus par le cabinet de Renaud Donnedieu de Vabres, les salariés ont suspendu leur mouvement de grève après l’obtention d’un relevé de conclusion, indiquant que, dans un premier temps, « l’association de préfiguration reprendra[it] les contrats en cours pour tous les personnels », que des solutions de reclassements seraient proposées aux employés qui n’ont pas vocation à rejoindre la future structure et que des réunions directement conduites par le cabinet auraient lieu tous les mois. Une concertation qui devrait se prolonger par l’entrée de représentants du personnel au sein du conseil d’administration du futur établissement public. Si, dans un communiqué, le ministère se félicite de la « fin de la grève », le personnel tient lui à souligner que celle-ci est seulement suspendue, craignant que « les reclassements ne se transforment en une procédure de licenciements déguisés ».

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°192 du 30 avril 2004, avec le titre suivant : Négociations autour du futur Jeu de paume

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