Festival

La nuit mise en Seine

Par Daphné Bétard · Le Journal des Arts

Le 18 octobre 2007 - 456 mots

Pour sa 6e”¯édition, la Nuit Blanche fait place, à Paris, aux arts de la rue et à la création numérique.

 PARIS - Pour sa sixième édition, Nuit Blanche, le rendez-vous nocturne parisien dédié à la création contemporaine, s’ouvre aux arts de la rue et au numérique. Deux univers qui cohabitent rarement et dont l’association a fait grincer des dents les aficionados des nuits passées. Aux plasticiens réunis les années précédentes succéderont donc des comédiens, graphistes et VJ’s (Video Jockey’s) qui, pendant douze heures, dans la nuit du 6 au 7 octobre, animeront les rues de la capitale. Les deux nouveaux mentors de cette manifestation annuelle, Jean-Marie Songy, directeur artistique du Festival international du théâtre de rue d’Aurillac et de Furies (festival de cirque et de théâtre de rue de Châlons-en-Champagne), et Jérôme Delormas, directeur du Lux, scène nationale de Valence, promettent des « apparitions surprenantes ». Concrètement, les festivités se dérouleront essentiellement aux alentours de la ligne 14 du métro, qui fonctionnera sans interruption toute la nuit. Le parcours s’étend des Batignolles (Nord-Ouest de Paris) au quartier des Olympiades, à proximité de Tolbiac (Sud-Est). À Saint-Lazare, Pierre Di Sciullo installera son agora graphique, vaste structure en forme de cube diffusant des affiches en mouvement. Non loin, à la Madeleine, (Les) Souffleurs chuchoteront aux oreilles des passants leurs secrets poétiques, philosophiques et littéraires, en anglais, français, espagnol, allemand, japonais et arabe classique, tandis que résonneront dans la pénombre, les fûts de l’orgue de l’église.
De son côté, la compagnie Le Phun (Pour un Humour Universellement Nécessaire) défilera à travers la ville, guidée par un cheval mécanique, « pacifique » et « poétique », accompagné de personnages et visions noctambules. Les jardins des Tuileries brilleront de mille feux (au sens propre du terme) grâce à la compagnie Carabosse et ses installations enflammées. La nuit permettra aussi de découvrir des productions vidéo sélectionnées par Onedotzero, l’un des principaux festivals internationaux de films numériques basé à Londres. Le programme sera diffusé en alternance avec le live de différents VJ’s. Plusieurs institutions se sont greffées à l’événement qui avait attiré 1,5 million de visiteurs l’année dernière, selon l’hôtel de Ville. Devenu noctambule, le Petit Palais inaugurera ainsi son exposition « Intrusions » consacrée à vingt ans d’enrichissements du Fonds Municipal d’art contemporain, pendant que la Maison Victor Hugo organisera une visite inédite de ses locaux, transformés par les jeux d’ombres et de projections lumineuses de l’artiste plasticien Louis Rollinde. Sans oublier les projets associés en périphérie de la capitale, à Versailles avec « Versailles off », à Clichy ou Gentilly, et bien au-delà de nos frontières, à Bucarest, Helsinki, Lisbonne, New York, Rome, Riga ou Tokyo.

Nuit blanche

- Budget Nuit Blanche : 1,7 million d’euros (dont 500 000 euros de fonds privés) - Nombre de lieux concernés : 110 - Nombre d’artistes participants : 380

Nuit Blanche – édition 2007

De 19h à 7h du matin, du samedi 6 au dimanche 7 octobre, programme complet sur www.paris.fr.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°266 du 5 octobre 2007, avec le titre suivant : La nuit mise en Seine

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