Antoine Barrère : « C’est par le monumental que l’on aborde la culture khmère »

Antoine Barrère, antiquaire en art d’Asie, spécialiste de l’art khmer, Paris

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 4 octobre 2007 - 205 mots

Qu’est-ce qui fait l’importance de l’art khmer ?
À l’instar des civilisations égyptienne ou précolombienne, le royaume khmer était organisé autour du fait religieux. Des moyens considérables étaient dégagés pour l’érection des temples et la fabrication des images religieuses. Et c’est souvent par le monumental que l’on aborde la culture khmère. Beaucoup de gens connaissent ces tours aux quatre visages portant un mystérieux sourire sans savoir qu’il s’agit du temple du Bayon, le dernier grand monument de l’histoire khmère. Les temples d’Angkor Vat sont encore aujourd’hui le plus grand ensemble architectural religieux d’Asie. La statuaire khmère jouit d’une importance comparable dans l’histoire de l’art car elle mobilisait les meilleures parts des énergies d’un peuple industrieux et puissant. L’inventivité des lignes, la qualité du poli et le raffinement dans le choix des matériaux sont autant d’illustrations de cet intense souci de perfection. Le traitement du corps, qui selon les époques sera idéalisé ou sensuel, hiératique ou réaliste, témoigne avec une candeur poignante du goût des rois ou de modes révolues. La sculpture khmère est touchante car c’est à travers elle que la culture cambodgienne s’est le mieux exprimée. Si les grands moments de la statuaire universelle sont rares en Asie, l’art khmer en fait incontestablement partie.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°264 du 7 septembre 2007, avec le titre suivant : Antoine Barrère : « C’est par le monumental que l’on aborde la culture khmère »

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