Banque

L’art d’investir

Le Journal des Arts

Le 5 novembre 2004 - 386 mots

ABN-AMRO se dote d’un département de conseil en investissements artistiques.

LONDRES - Dans le secteur brûlant de l’investissement en œuvres d’art, la dernière initiative revient à la banque néerlandaise ABN-AMRO, qui s’est dotée d’un nouveau département de conseil pour ce type d’investissement.
Ce service, dirigé par Ariel Salama, travaillera en collaboration avec Seymour Management : « Nous fournissons l’expertise financière, explique-t-il. Nous travaillons avec un expert indépendant en œuvres d’art, Seymour Management, qui évalue la qualité des œuvres détenues par les investisseurs, et les expertises dont elles ont fait l’objet. » L’équipe s’occupe pour l’instant d’examiner les fonds existants, certains fonctionnant déjà comme le Fine Art Fund, d’autres étant en préparation ou encore faisant l’objet, comme dit Ariel Salama, de « rêves éveillés » : « Nous sommes en train de scruter chaque fonds, en examinant leur stratégie, les finances dont ils disposent déjà, leurs résultats à échéance, leur politique de sortie. Nous évaluons aussi les indices dont ils se servent. Nous appliquerions la même approche à tout autre fonds ».
Une fois achevée sa mise en place, prévue avant la fin de l’année, ABN-AMRO sera en mesure de signaler les meilleurs fonds d’investissements à ses clients, de grandes banques privées du monde entier. « Nos clients sont établis en Suisse, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, et l’Asie nous marque un très vif intérêt », précise Ariel Salama.
L’étape suivante consistera à créer un « fonds de fonds » destiné à répartir les risques pour les clients de la banque. « Si l’on a investi dans dix fonds, même si quelques-uns ne fournissent pas de bons résultats, les autres les compensent », explique Spencer Ewen, président-directeur général de Seymour Management. Ce dernier relève que les fonds peuvent être de types très divers, généralistes comme le Fine Art Fund, ou beaucoup plus spécialisés comme le China Fund, qui achète de l’art chinois en Occident pour le revendre à des collectionneurs de Chine continentale.
Une nouvelle façon intéressante d’investir dans les œuvres d’art est aussi, selon Ariel Salama, « le fonds en couveuse » : « Depuis que nous avons annoncé la création de notre département d’investissement en art, nous avons été contactés par de nombreuses familles possédant des collections importantes. Elles souhaiteraient les convertir en fonds d’investissement, et nous examinons quelle pourrait être la marche à suivre. »

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°202 du 5 novembre 2004, avec le titre suivant : L’art d’investir

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