Atlas de poids

Par Christian Simenc · Le Journal des Arts

Le 3 décembre 2004 - 237 mots

Si la qualité d’un livre se mesurait à son poids, avec ses 7,3 kilos, cet Atlas de l’architecture contemporaine mondiale figurerait à coup sûr dans le tiercé de tête. Ce n’est évidemment pas le cas, d’autant que ce poids handicape plutôt la lecture. D’une minuscule chapelle au Chili au gigantesque aéroport de Kuala Lumpur (Malaisie), le livre dresse un panorama des « ouvrages architecturaux les plus remarquables réalisés à travers le monde depuis 1998 » en balayant tous les genres : palais de justice, ambassade, église, résidence privée, hôtel, installation sportive… Chaque édifice fait l’objet d’une courte description, accompagnée de trois données majeures : nom du maître d’ouvrage, surface du bâtiment et, souvent, coût des travaux. L’architecte le plus représenté – patrie de l’éditeur oblige –, est évidemment un Britannique, Norman Foster, avec 14 projets. Jean Nouvel, rare Français cité, n’apparaît que quatre fois, tandis que Rem Koolhaas, coqueluche de l’architecture actuelle, est carrément à la traîne, avec seulement deux projets au compteur.
On retrouve dans cet ouvrage les défauts inhérents à certains exercices de compilation : les dessins sont petits et le choix comme la qualité des photographies laisse parfois à désirer. L’Atlas joue néanmoins son rôle « encyclopédique » en offrant la quantité : 7 000 illustrations, 1 052 bâtiments, 656 architectes... Idéal pour un étudiant en architecture, n’était-ce le prix !

Atlas de l’architecture contemporaine mondiale, éd. Phaidon, 2004, 812 p., 150 euros, ISBN 0-7148-9417-6.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°204 du 3 décembre 2004, avec le titre suivant : Atlas de poids

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