Patrimoine

Une note de plus en plus salée

Par Daphné Bétard · Le Journal des Arts

Le 21 octobre 2005 - 336 mots

Prévu pour 2010, le retour à l’insularité du Mont-Saint-Michel se révèle plus cher que prévu. La Région Bretagne a augmenté sa participation financière.

MONT-SAINT-MICHEL - Lancé fin 2003 pour enrayer l’ensablement du Mont-Saint-Michel (lire le JdA no 166, 7 mars 2003), le retour à l’insularité du prestigieux rocher de l’archange va coûter beaucoup plus cher que prévu. Estimés à 74 millions d’euros en 1982, puis à 134 millions d’euros en 1995 et à 190 millions d’euros en début d’année, les travaux, censés s’achever d’ici à 2010, avoisinent aujourd’hui les 220 millions d’euros, comme l’ont annoncé le 12 octobre les Régions Bretagne et Basse-Normandie. Quelques jours plus tard, le 17 octobre, le conseil régional de Bretagne augmentait sa participation à 20 millions d’euros contre les 4,4 millions prévus initialement. Au final, le projet sera financé par l’État (120 millions), les collectivités locales (les deux Régions, le département d’Ille-et-Vilaine et celui de la Manche) à hauteur de 80 millions, l’Union européenne (17 millions d’euros) et l’Agence de l’eau (3 millions d’euros).

Désensablement
Les travaux préliminaires ont débuté l’hiver dernier avec la réalisation d’un aménagement pour préserver la flore et la faune environnementales. C’est début 2006 que démarrera à proprement parler le rétablissement du caractère maritime du mont classé depuis 1979 au patrimoine mondial de l’Unesco, avec la mise en place du barrage sur le Couesnon, prévu pour 2008. Parallèlement, l’anse de Moidrey sera remise en eau et le lit du Couesnon, sera nettoyé sur 8 kilomètres en amont du barrage jusqu’à l’anse. Grâce au barrage, le Couesnon va se reconstituer, marée après marée. Un parc de stationnement, des bâtiments de service et d’accueil ainsi que des navettes de transport public doivent aussi êtres créés entre 2006 et 2008, avant la touche finale : la destruction de la digue servant actuellement de voie d’accès au Mont-Saint-Michel et la mise en place d’un pont-passerelle de 900 mètres au-dessus des eaux. Ce site parmi les plus visités de France, après la tour Eiffel et Versailles, sera alors libéré de son risque d’ensablement.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°223 du 21 octobre 2005, avec le titre suivant : Une note de plus en plus salée

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