La Fresnaye ou le combat pour la liberté

Par Élisabeth Santacreu · Le Journal des Arts

Le 4 janvier 2018 - 135 mots

Biographie. Le peintre Roger de La Fresnaye (1885-1925) peut-être devra sa réhabilitation à Michel Charzat, spécialiste de la peinture française de l’entre-deux-guerres.

La biographie qu’il lui consacre porte un sous-titre, « Une peinture libre comme l’air », une antiphrase, car, inhibé dans sa jeunesse par son éducation mondaine et traditionaliste, l’artiste a pratiqué jusqu’à la Première Guerre mondiale un « nomadisme stylistique », qui témoigne de tentatives vaines de libérer sa créativité. À travers l’œuvre attachant d’un peintre que torturait l’ennui, l’auteur raconte une foisonnante et rude époque artistique et fait le portrait d’un homme brisé par le respect des conventions et les gazages de la Grande Guerre, dont il sortit tuberculeux. Les dernières œuvres, où s’expriment ses angoisses et son homosexualité, montrent ce qu’il aurait pu devenir si la maladie, qui le libérait enfin, ne l’avait pas tué.

Michel Charzat, Roger de La Fresnaye. Une peinture libre comme l’air,
éd. Hazan, 256 p, 45 €.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°492 du 4 janvier 2018, avec le titre suivant : La Fresnaye ou le combat pour la liberté

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque