Foire & Salon

GALERIES FRANÇAISES

Fiac 2017, les enseignes françaises jouent à domicile

Par Anne-Cécile Sanchez · Le Journal des Arts

Le 5 octobre 2017 - 492 mots

Bien que moins nombreuses cette année, les galeries locales donnent une forte coloration à la foire.

Pierre Alechinsky fêtera ses 90 ans le 19 octobre prochain, un anniversaire que la galerie Daniel Lelong & Co célèbrera à sa façon en exposant pendant la Fiac Alvéoles, « un tableau de très grand format » daté de 1972, aux côtés d’une peinture de McArthur Binion – vu à la Biennale de Venise – et d’un ensemble de sculptures de Jean Dubuffet. Des valeurs sûres. Templon prépare une grande exposition collective, mélangeant comme à son habitude des artistes établis (César, Robert Motherwell, George Segal) à de plus jeunes recrues, et prévoit de dévoiler « des pièces inédites » – des peintres français Jean-Michel Alberola et Philippe Cognée, mais aussi de l’artiste chilien Ivan Navarro, de la Japonaise Chiharu Shiota, ou de l’Américain Jim Dine. La galerie Kammel Mennour entretient le mystère et ménage ses effets, glissant simplement les noms de Claude Lévêque et Valentin Carron. Quant à la galerie Perrotin, placée cette année face à l’entrée, elle accueillera les visiteurs avec une sculpture géante en métal doré de Takashi Murakami, dont la taille l’a obligée à relever les cimaises de son stand.

Pour cet événement international qui se joue à domicile, les galeries françaises se doivent de paraître à leur avantage. Elles sont 46 sur le secteur général, contre 53 l’an passé, auxquelles s’ajoutent quatre enseignes dans le secteur édition et cinq grands marchands de design, de retour sous les verrières du Grand Palais (lire p. 14). « La Fiac est un moment important, qui nous permet de réactiver notre réseau hexagonal, affirme Nathalie Vallois. Il y a de très bons collectionneurs en France, pour la plupart très discrets. » Nathalie Obadia dit aborder cette édition « avec enthousiasme ».« Depuis juin le climat est bien meilleur (…) Cela devrait se ressentir à la Fiac, car décider d’acheter de l’art contemporain est un signe d’anticipation positive sur la situation économique. »

La très jeune galerie Allen, qui a œuvré à la découverte en France de l’artiste Corita Kent, franchit un pas de plus cette année en quittant le secteur Lafayette pour intégrer le secteur général. Les frais sont plus lourds, le stand plus petit, mais « le label Fiac est important », admet Joseph Allen Shea, originaire d’Australie.

La galerie Bugada & Cargnel a, pour sa part, jeté l’éponge. « Nous avons décidé de faire une pause », résume Frédéric Bugada. « Nous avons quelques interrogations sur le modèle actuel des foires et souhaitons prendre le temps de réfléchir à notre politique dans ce domaine. » Pour la galerie Applicat-Prazan, volontairement absente de la nouvelle formule de la Biennale Paris, le problème se pose différemment, puisque la Fiac est désormais la seule foire à laquelle elle participe sur le territoire national. Lui permettant, comme à la galerie 1900-2000, Françoise Paviot, Le Minotaure, Natalie Seroussi, Tornabuoni Art, la galerie Zlotowski… qui, toutes, incarnent la tradition française de l’art moderne, de rayonner à l’international et de tenir leur rang sur le marché mondial.

Les articles du dossier spécial Fiac 2017

 

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  • - La Fiac ouvre dans un climat optimiste
  • - Fiac 2017, une foire à l’étroit
  • - Les foires européennes sont plus cosmopolites et moins diversifiées
  • - Fiac 2017, une édition entre valeurs sûres et redécouvertes
  • - Fiac 2017, les enseignes françaises jouent à domicile
  • - Fiac 2017, la création émergente monte au créneau
  • - Fiac 2017, un timide retour du design
  • - Les finalistes du Prix Marcel Duchamp 2017
  • - Fiac 2017, un Petit Palais en grand
  • - Fiac 2017, de nouveaux horizons pas si lointains
  • - Art Élysées joue sur tous les tableaux
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°486 du 6 octobre 2017, avec le titre suivant : Fiac 2017, les enseignes françaises jouent à domicile

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