FOIRE OFF

Design Miami Basel, internationale

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 7 juin 2017 - 573 mots

Accueillant des galeries venues du monde entier, la foire bâloise couvre davantage de spécialités rattachées au design.

Bâle. La foire bâloise consacrée au design qui se tient en parallèle d’Art Basel a su s’imposer en douze ans comme un événement incontournable dans ce domaine : « Bâle est la foire la plus importante au monde et nous y voyons la plupart de nos clients importants », estime Marc Benda (galerie Friedman Benda, New York). Tout en conservant sa formule originelle, qui a largement fait ses preuves, Design Miami Basel rassemble des marchands issus de douze pays différents. Si l’Europe et les États-Unis sont bien représentés, la Chine, la Russie et pour la première fois le Brésil – grâce à l’arrivée de la galerie Mercado Moderno (Rio de Janeiro) – y ont gagné en visibilité. Consacrée au design brésilien – le pays recèle un important vivier de designers des années 1950 à 1970 –, la galerie dirigée par Marcelo Vasconcellos et Alberto Vicente expose des pièces des années 1950 à 1980, mettant en lumière des créations de Joaquim Tenreiro, Sérgio Rodrigues ou encore de José Zanine Caldas ; de ce dernier est exposé un tête-à-tête, le Namoradeira rocking-chair (années 1970). « Notre but est d’attirer l’attention sur le design brésilien. Après avoir participé à Design Miami [à Miami] l’an passé, faire partie de la Foire de Bâle nous permet de continuer à diffuser cette facette du design auprès du public international », expliquent les galeristes.

Cette édition est sans conteste la plus diverse depuis la création de Design Miami Basel, qui n’a jamais réuni autant de pays différents, ainsi que le précise Rodman Primack, aux commandes de l’événement.

Des pièces très récentes
47 marchands se sont donné rendez-vous, soit deux de plus que l’an dernier. Parmi eux figurent huit nouveaux dont la moitié sont new-yorkais : Chamber, Salon 94, Todd Merrill Studio ou encore Siegelson. Quant aux marchands français, ils ont tous répondu présent sauf Franck Laigneau. Dommage car les styles que celui-ci promeut, le Jugendstil et les créations anthroposophiques, sont peu représentés au salon. En revanche, certains pans du design auparavant sous-représentés ont été renforcés, comme l’Art déco et l’Art nouveau, ceci en partie grâce à la première participation de Robert Zehil (Monaco).

Le salon couvre toute la période, depuis l’Art nouveau, le design historique, jusqu’aux créations les plus contemporaines, telle la table Sinking Ship (2016) par Studio Job exposée par Chamber (entre 70 000 et 100 000 €), les bibliothèques Forest of Books de Sou Fujimoto (2016) présentées par la galerie Philippe Gravier (Paris), ou encore les œuvres composées de miroirs de Sam Orlando Miller, à voir à la galerie Fumi (Londres). Tandis que Friedman Benda rend hommage au designer italien Ettore Sottsass à travers un solo show comprenant des pièces qui n’ont encore jamais été montrées au public.

Les amoureux du design historique se rendront sur le stand de Demisch Danant (New York) pour admirer un fauteuil de Jacques Dumont de 1961, sur celui de Jacques Lacoste (Paris) pour découvrir un ensemble de Jean Royère, dont une Liane portemanteau, vers 1966, « une pièce majeure et inédite » du répertoire de l’artiste ; chez Pascal Cuisinier (Paris) pour contempler le bureau de verre d’Antoine Philippon et Jacqueline Lecoq (1960), chez Gate 5 (Monaco) pour voir le fauteuil Distex de Gio Ponti (1954, 58 000 €) ou encore chez Matthieu Richard (Paris) pour apprécier le grand banc en métal de Mathieu Matégot (1956).

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Design Miami/Basel du 13 au 18 juin, Hall 1 Süd, Messe Basel, Bâle, <a href=basel2017.designmiami.com

    Légende Photo :
    Sou Fujimoto, bibliothèque Forest of Books, 2017. Courtesy Galerie Philippe Gravier, Paris.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°481 du 9 juin 2017, avec le titre suivant : Design Miami Basel, internationale

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