Entretien

Patrick Van Maris : « Tefaf est un baromètre du marché de l’art »

Directeur général de Tefaf

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 28 février 2017 - 398 mots

À la tête, depuis 2015, de The European Fine Art Fair (Tefaf), la plus importante foire dédiée aux antiquités, Patrick Van Maris expose sa vision et revient sur l’implantation de la foire hollandaise à New York.

Quelles sont les nouveautés de l’édition 2017 à Maastricht ?
De nouveaux exposants dans la section Showcase, renouvelée chaque année, et un nouveau curateur dans la section Tefaf Curated (Penelope Curtis). Nous lançons aussi notre nouveau Rapport sur le marché de l’art qui se caractérise par sa rigueur académique, son indépendance et des analyses de données complètes d’une très large gamme de sources. Son auteur, Rachel Pownall, présentera ses principales conclusions au symposium de Tefaf le 10 mars. Cette présentation sera suivie d’une table ronde consacrée à l’importance du contexte dans l’évaluation de la valeur artistique, historique et pécuniaire d’une œuvre d’art. Enfin, lors de cette 30e édition, toute la ville sera animée d’expositions, de spectacles de danse, de théâtre et de productions musicales.

Quelles tendances actuelles du marché de l’art reflètent les œuvres exposées cette année ?
Tefaf est un baromètre du marché de l’art. L’une des tendances actuelles est la demande croissante pour le design du XXe siècle de haut niveau. La foire accueille cette année trois nouveaux exposants : la Galerie kreo (Paris) et les deux galeries scandinaves Modernity et Jacksons. En outre, Tefaf Maastricht couvre toutes les catégories des beaux-arts et des arts décoratifs, ce qui correspond à l’approche éclectique des collectionneurs d’aujourd’hui. Enfin, nous voyons un intérêt de plus en plus prononcé pour des pièces historiquement et culturellement fortes.

Après la première édition de Tefaf New York Fall en octobre dernier, êtes-vous satisfaits de vous être implantés aux États-Unis ?

Cette édition inaugurale a reçu un énorme succès auprès des collectionneurs et des conservateurs de premier plan qui sont venus à plusieurs reprises et ont réalisé de solides achats. Ce nouveau rendez-vous change la donne, c’est une nouvelle destination dans le paysage culturel new-yorkais. Fort de trente années de succès et d’expérience de Tefaf Maastricht qui regroupe les plus beaux objets à vendre parmi 7 000 ans d’histoire de l’art, nous avons gagné la confiance d’un public exigeant qui apprécie le prestige de notre sélection. Notre implantation à New York permet de créer des points de contacts distincts pour Tefaf, dans une logique de plus grande proximité avec les marchands et les collectionneurs de l’autre côté de l’Atlantique.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°474 du 3 mars 2017, avec le titre suivant : Patrick Van Maris : « Tefaf est un baromètre du marché de l’art »

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