Top 10

Christie’s en tête du classement

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 18 janvier 2017 - 457 mots

Le trio de tête mené par Christie’s enregistre une progression de 6 %, tandis que les dix premières maisons de ventes françaises affichent une croissance de 4,7 %.

Du jamais-vu, la place parisienne a signé quatre enchères records mondiales en 2016 ! Une performance qui permet au Top 10 d’afficher une progression de 4,7 % de son chiffre d’affaires. Qu’est-ce qui a permis aux maisons françaises de tirer leur épingle du jeu dans un contexte pourtant difficile ? D’abord, l’art impressionniste, moderne et contemporain s’est bien défendu, et ce dans un secteur très concurrentiel. Au total, le trio de tête a engrangé 245,5 millions d’euros, un record. Christie’s est leader dans ces disciplines avec près de 120 millions d’euros récoltés (93 M€ en 2015). L’art d’Asie a également dopé les chiffres. Christie’s a fait un carton avec sa vente du 13 décembre : elle a totalisé 26 millions d’euros en seulement 64 lots et plusieurs enchères au-delà de un million d’euros dont une statue de Bouddha Vairocana en bronze adjugée 13,5 millions d’euros (ill. ci-dessus).

Les enchères millionnaires se sont multipliées cette année, stimulant les ventes. Mieux, plusieurs d’entre elles sont des records mondiaux. Il en va ainsi du Cachet impérial chinois cédé 21 millions d’euros (Pierre Bergé), d’un dessin d’Andrea del Sarto adjugé 3,9 millions (Gestas & Carrère, Pau et Bayonne), de deux pleurants du tombeau du duc de Berry vendus 5 millions d’euros par Christie’s ou encore de la Ferrari 335 S cédée par Artcurial 32 millions d’euros, un record absolu pour une voiture (ill. ci-dessus). « Aujourd’hui, le lieu de vente, compte tenu de la mondialisation, est globalement neutre. Si l’œuvre rassemble toutes les qualités, elle se vend très bien à Paris et cela, les vendeurs et les acheteurs l’ont compris », a commenté Édouard Boccon-Gibod, directeur général de Christie’s France.

Enfin, d’importantes collections privées ont été dispersées, à l’exemple des collections de Balkany (Sotheby’s, 19,3 M€), Chwast (Sotheby’s, 11 M€), Marcie-Rivière (Christie’s, 32,5 M€) ou Claude Berri (Christie’s, 8,3 M€). « Quand une collection respire Paris, les ayants droit comprennent vite que Paris n’est pas une deuxième division », a souligné Édouard Boccon-Gibod. À en croire ce dernier, Paris, son histoire, une certaine idée de l’art et de l’art de vivre permettraient à la Ville Lumière de tenir son rang, expliquant le succès de ces ventes dans la capitale.

Loin de bouder la place parisienne, les acheteurs internationaux ont représenté 70 % à 75 % du montant pour les trois maisons du peloton de tête. Des chiffres qui tendent à confirmer l’attractivité française, alors que les indicateurs affichent une amélioration de l’activité économique et une légère hausse du PIB.

Note

(1) tous les chiffres indiqués hors TVA, sont calculés par Le Journal des Arts.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°471 du 20 janvier 2017, avec le titre suivant : Christie’s en tête du classement

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