Un Centre du graphisme voit le jour à Échirolles

Par Christian Simenc · Le Journal des Arts

Le 6 décembre 2016 - 370 mots

Le Mois du graphisme ne sera décidément pas un « Mois » comme les autres cette année à Échirolles.

Outre un focus sur le Japon, pays phare du graphisme, la municipalité a inauguré, le 19 novembre, un « Centre du graphisme ». Cette nouvelle structure s’installe au sein de l’ancienne mairie, dans des locaux réaménagés par les architectes Nicolas Debrosse et Johann Sevessand, de l’agence iséroise A-Team. En tout, quelque 700 mètres carrés comprennent trois salles d’exposition au rez-de-chaussée, des réserves au sous-sol et, à l’étage, des bureaux, un espace de consultation et un atelier pédagogique. « Cette première phase de travaux a coûté 1,416 million d’euros TTC, auxquels s’ajoutent 100 000 euros pour le mobilier et le matériel multimédia », précise Diego Zaccaria, directeur du Centre du graphisme. Dans un deuxième temps, en 2017, est d’ores et déjà prévue une enveloppe de 141 000 euros en vue de rénover la façade. « J’ai lancé le Mois du graphisme, en 1990, à une époque où l’affiche d’utilité publique était porteuse de la parole publique. Nous étions au lendemain de la chute du mur de Berlin, raconte-t-il. En 2004, nous avons mis sur la table le premier projet d’un outil mémoriel qui ne se résumait pas uniquement au Mois du graphisme. Il aura fallu douze ans pour le mener à bien. »

L’objectif du lieu : opérer un travail de fond autour de la communication visuelle. « Il y a eu, jadis, de grands débats sur l’affiche d’utilité publique. La question aujourd’hui est : comment s’adresse-t-on aux citoyens ? Échirolles est passée de 7 000 habitants au début des années 1960 à près de 36 000 actuellement. Dans l’agglomération, 40 % des logements sont sociaux. Nous avons donc, très tôt, essayé de développer des actions pédagogiques et un travail avec des associations d’habitants, explique Diego Zaccaria. Notre volonté aujourd’hui, avec ce Centre, est de s’adresser non seulement à un public de professionnels, mais à tous les publics, de développer un sens critique et de prendre de la distance face aux images en général et à la communication institutionnelle en particulier. » Un rythme de trois expositions par an est envisagé. Ne reste plus qu’à formuler des demande de subventions car, effet de balancier oblige, « désormais, 50 % du budget jadis alloué au Mois du graphisme ira au fonctionnement du Centre », indique son directeur.

Centre du graphisme

Place de la Libération, 38130 Échirolles, tél. 04 76 23 64 65. « I love Japan. Graphisme & modernité », jusqu’au 31 mars 2017.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°469 du 9 décembre 2016, avec le titre suivant : Un Centre du graphisme voit le jour à Échirolles

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