Foire & Salon

Akaa, un lancement honorable

Par Éléonore Thery · Le Journal des Arts

Le 22 novembre 2016 - 365 mots

PARIS

La foire d’art contemporain et de design africain a offert une édition inaugurale satisfaisante.

PARIS - Présentée dans l’entrée du Carreau du Temple, l’œuvre spectaculaire de l’artiste algérien Rachid Koraïchi voulait donner le ton d’Akaa (Also Known As Africa), la foire d’art contemporain et de design africain. Présentées par October Gallery (Londres), ces 35 bannières baignées de la tradition soufie, comme autant de tapis volants dans les airs, rendent hommage à de grands mystiques musulmans. Annulée l’an dernier à la suite des attentats de Paris et de Bamako, Akaa présente aussi bien le travail des artistes africains, qu’issus des diasporas, ou de toutes nationalités travaillant en lien avec le continent. « Une Afrique universelle et sans frontières », prônée par sa jeune fondatrice Victoria Mann. Sur les trente galeries présentes, treize provenaient du continent, Afrique du Sud en tête. Après un vernissage à succès (5 000 personnes), la foire a finalement réuni 15 000 personnes.
Avec ses prix accessibles, ses découvertes et une ambiance décontractée, la foire a réussi son pari de se lancer dans un climat économique pourtant bien peu favorable. Alors qu’elle était organisée en parallèle de Paris Photo, le medium photographique était bien présent. Art meets Camera (Le Cap, Afrique du Sud) présentait ainsi deux séries de Nobukho Nqaba. « Nous avons rencontré un vrai intérêt, d’autant que les artistes étaient venus avec nous », explique la galeriste.

Un avenir prometteur

Échelonnées de 1 500 à 1 800 euros, certaines œuvres ont connu un beau succès. Chez 50 Golborne (Londres), les tirages de Joana Choumali ont plu, de même, chez Addis Fine Art (Addis-Abeba), que les photos de rue de Girma Berta, dont le fond avait été retravaillé numériquement. « Le potentiel de la foire est très bon », confiait sa directrice. La School gallery avait, quant à elle, consacré l’intégralité de son stand au photographe Gilles Caron avec une série sur la guerre civile au Biafra. Les visiteurs pouvaient encore s’attarder devant les dessins de Franck Lundangi à la Galerie Polysémie (Marseille), ou les Amoureux en fil de fer de Rémy Samuiz à la galerie Vallois.

Akaa

Directrice : Victoria Mann
Nombre d’exposants : 30
Nombre de visiteurs : 15 000

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°468 du 25 novembre 2016, avec le titre suivant : Un lancement honorable

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