Des invendus non bradés

Par Henri-François Debailleux · Le Journal des Arts

Le 27 septembre 2016 - 199 mots

CHINON - Daniel-Henry Kahnweiler disait : « J’ai gagné de l’argent en vendant des tableaux, je me suis enrichi en les gardant. » Mais c’est aussi et surtout la maxime d’Ambroise Vollard, « Ce qui fait la fortune des marchands d’art, ce sont les invendus », qui a conduit Albert Benamou à intituler cette exposition « Les Invendus ».

Répondant à l’invitation du Musée Le Carroi et de l’Hôtel de Ville de Chinon (Indre-et-Loire), le galeriste montre les œuvres qu’il a conservées dans sa collection depuis cinquante ans. C’est-à-dire depuis qu’il a commencé comme marchand axé sur XIXe siècle, avant d’ouvrir sa première galerie d’art contemporain en 1987 rue Keller, à Paris. Il s’installera ensuite à la fois dans le 8e et le 3e arrondissements, avant de revenir en 2015 rue Froissart. Initialement présentée dans les deux lieux précités, la sélection d’œuvres s’est recentrée sur Le Carroi, avec les artistes exposés par la galerie, notamment Jacques Villeglé, Raymond Hains, Tetsumi Kudo. Avec en point d’orgue les deux portraits que Warhol a faits de lui et un splendide robot de Nam June Paik estimé 500 000 euros. Car comme l’indique Albert Benamou, « les invendus ne sont pas éternels ».

Les Invendus

Le Carroi, Musée des arts et d’histoire, 44, rue Haute-Saint-Maurice, 37500 Chinon, 02 47 93 18 12. Jusqu’au 13 novembre

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°464 du 30 septembre 2016, avec le titre suivant : Des invendus non bradés

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