L’art pris dans la tourmente de 1933 à 1953

Par Julien Tribut · Le Journal des Arts

Le 18 février 2016 - 180 mots

Entre l’arrivée au pouvoir de Hitler et la mort de Staline, l’Europe a vécu des heures particulièrement sombres. La production artistique de l’époque en porte naturellement l’empreinte.

L’auteur de L’Art en péril, Stéphane Guégan, conservateur au département des peintures au Musée d’Orsay, aurait pu analyser cette période sous la forme d’un essai. Il a préféré passer en revue les principaux artistes qui ont traversé cette époque, entrecoupant cette galerie par des textes explicatifs sur l’histoire. Picasso, les surréalistes ou Max Ernst voient leur œuvre largement commentée, mais l’auteur revient aussi sur quelques oubliés des manuels : Charles Lapicque, Fédor Löwenstein, Lucien Coutaud, auxquels s'ajoute le sculpteur nazi Arno Breker. Au passage, il porte un jugement plus nuancé sur les artistes français qui ont « fait » le fameux voyage en Allemagne. Le sous-titre, « Cent œuvres dans la tourmente », dessert l’ouvrage, car il laisse croire à l’un de ces livres qui fleurissent ces temps-ci, sur le modèle de « Les 100 livres qui… ». Si cet opus contient effectivement beaucoup d’illustrations, les textes sont cependant pensés et bien écrits.

Stéphane Guégan, 1933-1953, L’art en péril, Cent œuvres dans la tourmente, éd. Hazan, Paris, 290 pages, 39 €.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°451 du 19 février 2016, avec le titre suivant : L’art pris dans la tourmente de 1933 à 1953

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