« Hospitalités No 5 » : un parfum d’Île-de-France

Par Henri-François Debailleux · Le Journal des Arts

Le 2 juin 2015 - 470 mots

Un programme de visites est proposé jusqu’en juillet par le Réseau Tram, qui regroupe les lieux d’exposition en région francilienne.

ÎLE-DE-FRANCE - C’est en 2007 que le Réseau Tram (Territoire Région Art Médiation, une association créée en 1981) a lancé en Île-de-France sa manifestation biennale intitulée « Hospitalités ». À l’époque, « ce nom avait été choisi pour rappeler que les lieux d’exposition sont des lieux d’accueil ouverts », précise Aude Cartier. La présidente de Tram, également directrice de la Maison des Arts de Malakoff (Hauts-de-Seine), ajoute que Caroline Bourgeois, à l’origine de cette initiative alors qu’elle était directrice du Plateau, avait prononcé cette phrase de lancement : « “Hospitalités” rend compte de cette ouverture aux autres, de cette mixité et de cet espace de liberté où les goûts, les origines, les cultures peuvent se mélanger et s’enrichir. » Sept ans plus tard et pour la 5e édition de la manifestation, ses propos sont toujours d’actualité, d’autant plus lorsqu’on sait que Les Églises, le centre d’art contemporain de la Ville de Chelles (Seine-et-Marne), est en train de fermer ses portes sur décision politique de la municipalité (UMP). Il était l’un des 32 lieux regroupés par Tram, lieux de taille et de statuts très différents, puisqu’on y trouve aussi bien des centres d’arts nationaux (comme le Palais de Tokyo ou le Jeu de paume), des musées (le Musée d’art moderne de la Ville de Paris ou le Mac/Val à Vitry-sur-Seine), des fondations (La Maison rouge…), des domaines départementaux, des galeries municipales…, tous mus par la même envie de soutenir la création contemporaine et d’accompagner les artistes.

À défaut de sous-titre, « Hospitalités no 5 » a donné des intitulés aux onze parcours proposés au public, toujours commentés, dans un bus affrété la plupart du temps (ou en transports en commun), le samedi et parfois le dimanche, jusqu’au 5 juillet. Ainsi « Pink Line », du nom de la ligne 7 du métro, qui offre le samedi 6 juin une balade allant du Jeu de paume au Crédac à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et aux Laboratoires d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Ou, le 13 juin, « À l’ouest d’Eden », qui ira d’Immanence à l’Espace culturel Louis Vuitton (tous deux dans Paris) puis au Cneai à Chatou (Yvelines). Ou encore, histoire de mener des « Vies de châteaux » de l’autre côté du périphérique, un grand tour le samedi 27 juin au château de Rentilly (Seine-et-Marne) récemment métamorphosé par Xavier Veilhan. Le tour se poursuit dans les dépendances du château de Combault où le Centre photographique d’Île-de-France a convié Estefanía Peñiafel Loiaza, et s’achève à la Maison d’art Bernard-Anthonioz à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), pour une visite de l’exposition « Bethan Huws » par l’artiste elle-même. Une balade, vie de château oblige, se terminant chaque fois dans un cadre festif, avec buffet et bal. Si, si ! Vaste programme.

HOSPITALITÉS N° 5

Jusqu’au 5 juillet, renseignements : h15@tram-idf.fr, tél. 01 53 34 64 43. Réservations sur www.tram-idf.fr, tarifs : 7 € la journée tout compris (transports, buffets, festivités) et 4 € tarif réduit.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°437 du 5 juin 2015, avec le titre suivant : « Hospitalités No 5 » : un parfum d’Île-de-France

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