Un Olitski de fond

Par Henri-François Debailleux · Le Journal des Arts

Le 6 mai 2015 - 173 mots

PARIS - Avec cette exposition consacrée aux peintures des années 1970 de Jules Olitski (1922, Snovsk [en Russie, aujourd’hui en Ukraine]-2007, New York), Daniel Templon nous offre un joli petit revival.

Les quinze toiles datées de 1972 à 1975 (proposées entre 70 000 et 200 000 euros), en provenance de la succession de l’artiste, montrent comment ce grand maître de l’abstraction américaine, figure majeure du Color Field deuxième génération, a travaillé le « Champ coloré ». Celui que le critique Clement Greenberg considérait comme le plus grand peintre de son époque a en effet abordé la monochromie en travaillant aussi bien la surface que la façon dont la couleur occupe l’espace et joue avec les sous-couches de la périphérie du tableau. C’est radical et d’une grande justesse de réflexion sur la matérialité et l’immatérialité. En outre, l’ensemble rappelle qu’en cette période d’amnésie, certains artistes se sont déjà posé il y a quarante ans des questions en vogue chez de jeunes artistes très à la mode aujourd’hui. Une belle leçon, salutaire en quelque sorte.

« Jules Olitski », jusqu’au 30 mai, Galerie Daniel Templon, 30, rue Beaubourg, 75003 Paris, tél. 01 42 72 14 10.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°435 du 8 mai 2015, avec le titre suivant : Un Olitski de fond

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