Héritage

Gurlitt, la suite

Les protagonistes se renvoient la responsabilité des retards

Par Isabelle Spicer (Correspondante à Berlin) · Le Journal des Arts

Le 25 février 2015 - 244 mots

Le Musée des beaux-arts de Berne, légataire universel de l’ensemble des biens de Cornelius Gurlitt, a publié le 17 février un communiqué regrettant le retard pris aussi bien dans la succession que dans la restitution des biens spoliés. Il en attribuait la responsabilité à « l’attitude de la cousine du testateur », Uta Werner, héritière légale, qui conteste la validité du testament de son cousin. Ce communiqué a provoqué une suite de réactions en chaîne, chacun se renvoyant la responsabilité des délais pris dans les différentes procédures.

Sous la pression de ces déclarations, le tribunal de Munich et Uta Werner ont accompli la dernière démarche formelle nécessaire à la contestation du testament. Il appartient désormais au tribunal de Munich de trancher sur la validité de celui-ci. La cousine de Gurlitt souhaiterait que les Modernes classiques d’art dit dégénéré, saisis dans les musées allemands en 1937, restent dans un musée en Allemagne. Par ailleurs, de mère juive, ayant subi la terreur nazie, elle restituerait le plus rapidement possible les biens spoliés aux familles de victimes, sans contrepartie.

Christopher Marinello, l’avocat des héritiers Rosenberg, parmi lesquels figure Anne Sinclair, dénonce la bureaucratie retardant le processus de restitution du Matisse ayant appartenu à Paul Rosenberg. Annoncée à plusieurs reprises, validée par le groupe de travail en juin dernier, la restitution de l’œuvre se fait toujours attendre. Trois accords de restitution initiés par le ministère de la Culture allemand sont en cours de négociation avec les héritiers légitimes.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°430 du 27 février 2015, avec le titre suivant : Gurlitt, la suite

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