Un nouveau salon

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 3 septembre 2014 - 454 mots

Des jeunes antiquaires n’attendent pas d’être adoubés par la Biennale et créent leur propre salon.

C’est au cours d’une conversation entre amis que l’idée est venue d’organiser un nouveau salon à destination des jeunes antiquaires, soit des professionnels âgés de moins de 40 ans et travaillant depuis moins de dix ans à leur compte.

Évoquant le Salon des refusés de Gustave Courbet, ces jeunes loups en ont conclu que s’ils ne sont pas admis dans les salons, ce n’est pas pour une raison académique. Par exemple, pour participer à la Biennale, il faut logiquement être membre du Syndicat national des antiquaires et avoir dix ans d’expérience. Critères auxquels ils ne répondent pas, puisqu’ils se sont lancés il y a peu dans le métier. « Nous sommes refusés alors que la qualité de nos objets peut être à la hauteur. Pourquoi ne pas faire notre propre événement, de manière simple car le début de carrière est lourd financièrement ? », rapporte Gabriel Hostachy l’un des fondateurs. Pour ce faire, il fallait une structure juridique. Naît alors l’Association des jeunes antiquaires, composée de vingt-cinq membres, dont seize participent au salon.

Faire aimer l’ancien aux jeunes visiteurs
L’événement se tient du 13 au 15 septembre, à l’Espace Pierre Cardin. C’est évidemment une date clé, à un moment où les acteurs du marché de l’art viennent nombreux à Paris. Mais peut-être aussi est-ce un clin d’œil pour s’annoncer comme « les futurs exposants du Grand Palais »…« Notre but est de prouver que même jeune, on peut aimer l’art ancien et montrer à la jeune génération que celui-ci est digne d’intérêt », souligne Gabriel Hostachy. Pour y parvenir, ils proposent des œuvres entre 500 et 150 000 euros : « quels que soient les portefeuilles, un début de collection est réalisable », poursuit-il. Mobilier ancien, arts décoratifs du XXe et design, sculpture, peinture et dessin, céramique, bijoux, etc, beaucoup de spécialités sont présentes – excepté l’art contemporain – chaque objet ayant été validé par un comité d’experts.

On peut ainsi admirer chez William Diximus, une commode console, Le sang de l’Arménie, d’Émile Gallé, Exposition universelle de 1900 et plusieurs meubles d’Henry Dasson, du XIXe ; chez Gabriel Hostachy (Paris), spécialisé en dessins anciens, une œuvre de Domenico Fratta (1696-1763), Josué à la bataille de Gabaon ; à la galerie La Scala aux nues (Paris), entièrement dédiée au thème du nu, on peut voir notamment La Joueuse de boule, par Jean Léon Gérôme (1824-1904), en bronze ciselé et doré. Spécialisée dans l’art animalier et passionnée de chasse, Axelle de Carville (Paris) propose entre autres, Match de polo de Pierre Dubaut (1886-1968), tandis que Christine Metais (Rouen) expose un couple de lions en faïence, Rouen, Fabrique de Nicolas Fouquay, vers 1740.

Salon des Jeunes Antiquaires

Espace Pierre Cardin, 1 avenue Gabriel, 75008 Paris, www.associationjeunesantiquaires.com, tlj 11h-21h.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°418 du 5 septembre 2014, avec le titre suivant : Un nouveau salon

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